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Au Cameroun, l’autre visage de l’aide au développement

Proparco, filiale de l’Agence française de développement consacrée au secteur privé, fête ses 40 ans. A Yaoundé et Douala, ses soutiens vont à des secteurs variés, et parfois inattendus.

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Publié le 16 septembre 2017 à 09h59, modifié le 16 septembre 2017 à 10h07

Temps de Lecture 5 min.

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L’école privée Enko-La Gaieté, à Yaoundé, vendredi 8 septembre.

Au détour d’un axe embouteillé de Yaoundé, l’école privée Enko-La Gaieté n’a rien de tape-à-l’œil. Pas d’équipement informatique dernier cri. En guise de cour de récréation, un couloir équipé d’une table de ping-pong autour de laquelle deux élèves en uniforme échangent quelques balles. Derrière les grilles se dresse un agglomérat de masures au toit de tôle ondulée, comme il en pousse un peu partout dans la capitale camerounaise. L’établissement peut bien faire le pari de la sobriété. Il n’en offre pas moins un sésame précieux à ses 145 lycéens avec la préparation du baccalauréat international, qui doit leur permettre d’accéder aux plus grandes universités.

En moins de trois ans, les résultats sont là : un étudiant envoyé à Yale (Etats-Unis), un deuxième à l’université de Lancaster (Royaume-Uni), une autre à Sciences Po... Quelques ingrédients du succès ? Pas plus de 25 élèves par classe et des professeurs disponibles toute la journée. « Notre pédagogie est fondée sur l’ouverture au monde », relate fièrement le directeur, Bamidele Akinbo. Le contraste est saisissant avec le secteur public, où 90 élèves peuvent s’entasser dans une seule classe. « Il y a énormément de jeunes talentueux en Afrique, mais on ne leur donne pas les moyens de réaliser leurs aspirations », juge M. Akinbo.

C’est ce constat qui a poussé le financier camerounais Cyrille Nkontchou et son associé français Eric Pignot à créer, en 2013, la holding Enko Education. Quatre ans plus tard, huit lycées privés, dont celui de Yaoundé, ont été ouverts dans cinq pays africains. L’objectif est d’en faire tourner trente-cinq d’ici cinq ans. Un développement financé grâce aux fonds levés en 2016 auprès de plusieurs investisseurs, parmi lesquels Proparco (1 million d’euros).

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Moyens modestes

Proparco ? Peu connue du grand public, cette filiale de l’Agence française de développement (AFD) – bras armé de l’Etat pour la politique d’aide au développement – est consacrée au secteur privé. Mardi 19 septembre, elle devrait célébrer en fanfare ses 40 ans. Tandis que l’AFD doit porter de 8 à 12 milliards d’euros ses financements annuels d’ici à 2020, la mission de Proparco est de faire passer les siens de 1 à 2 milliards chaque année. Des moyens modestes comparés à ceux de la Société financière internationale (SFI), son homologue du groupe Banque mondiale, qui a décaissé 9 milliards de dollars en 2016.

Il n’empêche. « L’effort est proportionnellement plus important que celui de notre maison mère, souligne le directeur général de Proparco, Grégory Clemente. Notre contribution à la réalisation des objectifs de développement durable est forte. » De fait, pour tenir cette feuille de route internationale visant à vaincre la pauvreté d’ici à 2030 et à protéger l’environnement, le rôle des sociétés financières comme Proparco ou la SFI ne cesse de se renforcer.

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