4 bonnes raisons de regarder The Handmaid's Tale

Après avoir captivé l'Amérique, la série dystopique dérangeante, tirée du roman La Servante écarlate, débarque en France sur OCS. À voir de toute urgence.

Sophie Pujas

The Handmaid's Tale sera diffusé à partir de ce mardi 27 juin sur OCS. 
The Handmaid's Tale sera diffusé à partir de ce mardi 27 juin sur OCS.  © Hulu

Temps de lecture : 3 min

  • 1- Pour son scénario brillant et anxiogène.

Dans un futur proche, après une série de catastrophes écologiques, seule une minorité de femmes ne sont pas stériles. Dans une Amérique rebaptisée « République de Gilead », largement coupée du reste du monde, et dirigée par une oligarchie patriarcale et religieuse, elles sont kidnappées et réduites à l'état de servantes dans les familles d'hommes puissants. Chaque mois, elles sont contraintes de se livrer à une « cérémonie » – des rapports sexuels imposés avec leur « maître », en présence de leur épouse, et dans l'espoir d'une grossesse… L'une d'entre elles, Offred, rêve de reconquérir sa liberté perdue, et surtout sa fille, qui lui a été arrachée. Adaptée d'un classique de l'anticipation dystopique, signée par Margaret Atwood et parue en 1985, l'histoire est aussi puissante que glaçante. « Un monde meilleur, ce n'est pas un monde meilleur pour tous. Cela veut forcément dire qu'il sera pire pour certains », lance l'une des têtes pensantes de cette terrifiante société totalitaire.

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  • 2 - Pour la réflexion politique terriblement d'actualité.

Sorte de 1984 féministe, La Servante écarlate livre une réflexion politique convaincante sur les chemins qui mènent au pire. « Avant, j'étais assoupie, se souvient Offred. C'est comme cela que nous avons laissé tout ça arriver. Quand ils ont massacré le Congrès, nous ne nous sommes pas réveillés. Quand ils ont blâmé les terroristes, nous ne nous sommes pas réveillés non plus. Ils ont dit que ce serait temporaire. Rien ne change jamais du jour au lendemain. » Des flashbacks racontent le basculement progressif dans une société autoritaire : lois martiales, lois discriminantes pour les femmes… Dans l'Amérique de Trump, le livre est désormais brandi comme un étendard – notamment par la féministe Emma Watson.

  • 3 - Pour le casting parfait.

L'héroïne est incarnée par Elisabeth Moss, déjà bluffante dans Mad Men et Into the Lake (de Jane Campion ; elle sera également au casting de la saison 2). Ici, elle incarne une jeune femme ordinaire confrontée à l'impensable. Sa trajectoire est celle d'une initiation à la révolte, qu'Elisabeth Moss incarne avec flamme, mais aussi une forme d'humour. Elle prouve qu'elle fait définitivement partie des actrices à suivre de très près. Autour d'elle, on retrouve un casting au diapason, dont Samila Wiley (la très remarquée Poussey d'Orange is the New Black) pour jouer sa meilleure amie.

  • 4 - Pour la beauté de la mise en scène.

L'atmosphère trouble est servie par des images à l'esthétique soignée. Au sein de la République de Gilead, à chaque classe sociale est assignée une couleur, donnant lieu à des effets visuels. Les mouvements des servantes écarlates, tout de rouge vêtues, sont filmés comme autant de ballets minutieusement agencés. Les épouses, elles, sont vêtues de vert. La violence fait irruption au tournant de plans extrêmement composés ou de séduisants clairs-obscurs. Scotchant.

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