Chafik Sarsar, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a été entendu mercredi 1er octobre 2014 par le procureur de la République, près du tribunal de première instance de Tunis, dans le cadre d’une plainte qu’il a déposée au nom de l’ISIE.
La plainte est relative au vol de bases de données de l’ISIE comprenant les noms et numéros de cartes d’identité des électeurs, les doublons observés dans plusieurs listes de parrainage de candidats à la présidentielle, les suspicions de falsification de signatures, les noms de personnes décédées intégrés dans les listes de parrainage, etc.

M. Sarsar a présenté au juge toutes les données qu’il a en sa possession pour permettre au procureur de déclencher les enquêtes nécessaires relatives aux listes de parrainage.

Aucun détail n’a filtré quant aux données présentées par M. Sarsar, mais on sait qu’elles sont de première importance et vont révéler plusieurs scandales.

D’après plusieurs échos, certains candidats auraient fait appel à des sociétés qui se seraient spécialisées dans la collecte des listes de parrainage pour les candidats. La signature du citoyen aurait été vendue entre deux et cinq dinars, selon ces rumeurs, que nous n’avons pas réussi à confirmer ou à prouver.
Selon un observateur avisé, et proche du milieu judiciaire tunisien, il n’est pas exclu qu’il y ait des arrestations parmi les candidats dont les dossiers ont été rejetés.