Donald Trump prêche dans une église noire
Accusé de parler des Afro-Américains sans les connaître, le candidat républicain est allé samedi à leur rencontre à Detroit.
De notre correspondant à Washington
Tandis qu'Hillary Clinton se débat avec ses mensonges dans l'«emailgate», Donald Trump décline la palette de ses talents. Samedi, il s'est joint aux fidèles d'une église afro-américaine à Detroit dans le Michigan. A la fin de son oraison, le pasteur qui l'avait invité l'a salué sans ironie d'un «Merci prêcheur!»
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Depuis qu'il a entrepris de séduire les Noirs (12% de l'électorat) en leur expliquant qu'ils n'avaient «rien à perdre», le candidat républicain à la Maison-Blanche a essuyé deux reproches: celui de parler de ces communautés sans s'adresser à elles directement, et celui de les enfermer dans des clichés qui ignorent la diversité de leurs situations.
Pour répondre à ces critiques, Donald Trump a d'abord rencontré des responsables civils et religieux afro-américains vendredi à Philadelphie, puis a assisté samedi à un service à la Great Faith International Church de Detroit, se trémoussant au rythme du Gospel comme toute l'assemblée.
L'invitation lancée par le maître des lieux, l'«évêque» Wayne Jackson, n'est pas allée sans polémiques, quelques dizaines de protestataires l'ayant accueilli avec des pancartes «Dump Trump» (Trump à la poubelle). Selon les sondages, il ne recueillerait qu'un infime pourcentage du vote noir. Mais dans le sanctuaire, aucune fausse note n'a troublé l'événement.
Au micro, le milliardaire a su trouver l'inspiration. «Ce que je vous dis vient du cœur: les Eglises afro-américaines ont été les consciences de ce pays, vous avez élevé le niveau moral de cette nation. (…) Revenons à notre héritage chrétien. Nous sommes tous frères et sœurs, créés par le même Dieu. Nous devons nous aimer et nous entraider.»
Les églises sont censées laisser la politique à leur porte - sauf à perdre leurs avantages fiscaux. Mais comment l'éviter dans la circonstance? «Je suis fier de représenter le grand parti d'Abraham Lincoln (qui a aboli l'esclavage). Il nous faut un programme de droits civiques pour les temps présents: une bonne éducation, la sécurité et la paix, des emplois bien payés. Les réformes ne pourront venir que d'en dehors du système. Je me battrai pour vous», a promis Trump.
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Le tribun enflammé s'est cependant effacé devant l'humble fidèle: «Je suis ici pour écouter votre message, pour apprendre sur la situation. Beaucoup de fautes doivent être corrigées. Je prie pour l'unité, la paix et la prospérité», a-t-il dit, avant de finir en citant Saint-Jean.
Bishop Jackson lui a offert un châle de prière hébraïque et une bible. «Cela a été une expérience fantastique», a conclu Donald Trump. On ne pourra plus l'accuser de ne parler des Noirs que devant des Blancs, qui restent très majoritaires dans ses rassemblements électoraux.
Bo W.
le
On n'entend plus parler de Hillary Clinton..!? Serait-ce lié au tout dernier sondage de CNN/ORC où Trump la dépasse de 3 points..? ( 45% - 48% )
L.Michel.D
le
Il a fait comme sa femme?!?! A qui Il a reprit ca...? Barack Obama? Hahaha!!!
Starboard twenty
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On parle de Trump maintenant. Mais les autres, a commencer par les Bush, n'ont pas ete des cadeaux. En fait je me demande si une des conditions importantes pour devenir president des Etats-Unis, c'est d'etre inculte et inintelligent. Parfois ca fait peur. On se rend de plus en plus compte que nous avons a faire avec une dictature mondiale maquillee en je ne sais quelle democratie de poudre aux yeux. Exemples: Condoleeza Rice disant qu'il fallait punir la France parce que Chirac avait decide de ne pas aller en guerre avec les americains en Irak, l'interdiction de livrer les deux porte-helicopteres aux russes, les felicitations faites par Trump aux ecossais pour le Brexit alors qu'ils avaient vote contre a 62 %, etc...