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Billet de blog 9 février 2017

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Une calomnie doublée d'une crapulerie

Ne pouvant contester nos informations, les soutiens de François Fillon ont décidé d’attaquer ma fille pour tenter de discréditer Mediapart. A ce procédé détestable, ils ajoutent l’ignominie de la calomnie.

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Voici le texte de la mise au point que j’ai diffusé ce jeudi 9 février sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) où circulent, de façon organisée et systématique, des messages comme celui-ci, dans des variantes souvent plus virulentes :

Illustration 1
La campagne des soutiens de Fillon

Ne pouvant contester les informations de Mediapart sur les pratiques financières de leur candidat (conflit d’intérêts, clientélisme familial, etc.), les soutiens de François Fillon ont décidé de se lancer dans une campagne de calomnie à notre encontre. Cette calomnie se double d’une crapulerie puisque, dans l’espoir vain de nous discréditer, ils s’en prennent à ma fille, Eve Plenel, dont l’itinéraire professionnel n’a aucun lien avec Mediapart et ne doit rien à son père.

Relayant un mensonge diffusé par la fachosphère, ils affirment, sous l’intitulé « Eve Plenel, fille du patron de Mediapart », qu’elle gagne « 3000 € par mois pour un emploi à mi-temps à la mairie de Paris en vivant à Berlin », insinuant que ce pourrait être un emploi fictif. C’est un bobard, et voici la vérité.

Respectée pour son engagement dans la lutte contre le sida depuis plus d’une décennie, Eve Plenel a été choisie en avril 2016 par la mairie de Paris pour coordonner la stratégie de « Paris sans sida » à l’horizon 2030. Elle a, dans la foulée, démissionné de ses fonctions de directrice générale d’Arcat et du Kiosque Infos Sida, deux structures du groupe SOS, pour ne se consacrer qu’à cette mission.

Elle est payée mensuellement 1682 euros net pour un temps partiel qu’elle effectue à Paris, ayant un bureau à la mairie. Ses déplacements depuis Berlin, où travaille son compagnon et où sont scolarisés ses enfants, sont totalement à sa charge.

Attaquer la fille pour salir le journal dirigé par le père est déjà un procédé détestable. Le faire en diffusant des fausses informations ajoute à l’ignominie.

Post-scriptum : Cette campagne calomnieuse a succsité une réaction collective des organisations, associations et institutions, engagées dans la lutte contre le sida, parmi lesquelles le Sidaction, Aides, le Planning Familial, Arcat, Act Up-Paris, etc. Explicitement en défense de la militante de la lutte contre le VIH ainsi calomniée, elle est intitulée : « Non, François Fillon, la lutte contre le sida n’est pas fictive ». Par ailleurs, plusieurs médias se sont appliqués à rétablir la vérité, par exemple la chaîne d’information LCI qui a décrypté la stratégie anti-médias des soutiens de François Fillon : c’est à lire ici.