fais-moi connaître tes chemins
Nicodème, Simon & Emmaüs
 
 
 
Jésus crucifié
 
« Ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix,
un passant, Simon de Cyrène. »
 
Marc 15, 21
 
 
Méditation
 
 
frère Marie-Augustin
Couvent de Strasbourg
 
 
Porter le joug
« Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive »* disait Jésus aux foules. Simon de Cyrène semble être le premier de l’histoire à obéir à ce commandement. Mais pas tout à fait : il ne porte pas sa propre croix, mais celle de Jésus, et la longue poutre relie leurs épaules alors qu’ils gravissent le Golgotha. Avez-vous déjà aidé un ami à déménager en portant avec lui meubles et cartons ?
Quand on porte ensemble quelque chose de lourd, on est obligés de se coordonner et d’avancer au même pas, sans quoi le meuble tombe ou bien on se cogne dedans. En portant avec Jésus sa Croix, Simon fait cette expérience : mettre ses pas dans ceux du Christ, mais en partageant avec lui le fardeau, et en avançant au même rythme que lui.
« Prenez sur vous mon joug »** : c’est peut-être plutôt cette parole-là de Jésus à laquelle Simon de Cyrène obéit. Le joug n’est pas d’abord un poids supplémentaire, mais ce qui relie les deux bœufs pour qu’ils partagent l’effort. Loin de nous ajouter un poids, le Seigneur nous dit par cette parole qu’il porte avec nous nos fardeaux en marchant à nos côtés. Sa Croix est la nôtre, ses fardeaux sont les nôtres, car c’est bien « nos souffrances qu’il portait ».*** Quand le poids de l’existence semble trop lourd, quand les jours gris s’enchaînent sans relief, mettons-nous à la place de Simon de Cyrène, aux côtés de Jésus qui compatit et porte avec nous ce fardeau qui nous pèse. Ce fardeau, ce joug, c’est sa Croix, par laquelle il nous a sauvés.

*Mt 16,24
**Mt 11,30
***Is 53,4
Méditation enregistrée dans les studios d'Alsace Média
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Texte Biblique
 
 
Lu par
Jean-Baptiste Germain
 
 
Marc 15, 15-25
Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements.
Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia.