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Le camp de migrants de Grande-Synthe ravagé par un incendie

Une rixe entre migrants afghans et kurdes serait à l’origine du sinistre. Le camp, composé de chalets en bois, avait ouvert il y a un an.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 avril 2017 à 00h17, modifié le 11 avril 2017 à 11h32

Temps de Lecture 1 min.

Un incendie, visible à des kilomètres à la ronde, a ravagé le camp de Grande-Synthe (Nord) lundi 10 avril. Environ 1 500 migrants, principalement des Kurdes irakiens, y vivaient, dans quelque 300 cabanons en bois. Venu sur place dans la nuit, le préfet du Nord, Michel Lalande, a évoqué la « fin » du camp, réduit à « un amas de cendres ».

« Il sera impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui existaient auparavant », a-t-il ajouté. Le Centre opérationnel d’incendie et de secours (Codis) du Nord a précisé que les flammes avaient fait au moins une dizaine de blessés et détruit une vingtaine de chalets. « A ce que je peux voir par moi-même, tout a brûlé. Il reste une cuisine communautaire et le point d’information. Mais il est impossible de parcourir tout le camp et donc de se faire une idée précise de l’étendue des dégâts », a pour sa part déclaré Olivier Caremelle, directeur de cabinet du maire (Europe Ecologie-Les Verts) Damien Carême, qui, en collaboration avec Médecins sans frontières, avait construit et ouvert ce camp en mars 2016.

Les restes des cabanons du  camp de Grande-Synthe après l’incendie, le 11 avril au matin.

Une rixe apparemment à l’origine du sinistre

« Il y a dû avoir des mises à feu volontaires en plusieurs endroits différents, ce n’est pas possible autrement. Il semble que ce soit lié à des rixes, entre Irakiens et Afghans, c’est l’enquête qui le dira », a commenté M. Carême. Les rixes ont fait au moins six blessés à l’arme blanche. Les deux compagnies de CRS qui tentaient de les stopper ont été la cible de jets de pierre, selon l’AFP.

« Personne n’est en mesure d’expliquer comment ces événements ont pu arriver » , a assuré le préfet. M. Caremelle a expliqué que l’arrivée des Afghans après la fermeture de la « jungle » de Calais, à l’automne 2016, avait provoqué des tensions.

Selon des témoignages recueillis par l’AFP, les Afghans étaient mécontents d’être parqués dans les cuisines collectives tandis que les Kurdes dormaient dans des chalets dont le nombre n’a pas été accru.

Dans la nuit, les migrants ont été évacués du camp. Ils seront relogés dans des hébergements d’urgence, a assuré le préfet, précisant que la ville de Grande-Synthe avait d’ores et déjà mis à disposition deux gymnases.

Le Monde avec AFP

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