JUGEMENTDes musulmans voulaient convertir des religieuses catholiques à l’islam

Verdun: Deux musulmans poursuivis pour avoir exhorté des religieuses catholiques à se convertir à l’islam

JUGEMENT« Il n’y a aucun lien avec une cause terroriste », a précisé à l’AFP le magistrat.
illustration religieuse.
illustration religieuse. - JOHANNES EISELE / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Deux hommes de confession musulmane seront jugés en avril à Verdun (Meuse) pour avoir perturbé un office dans un couvent catholique en exhortant des religieuses à se convertir à l’islam, a-t-on appris vendredi auprès du parquet, qui exclut cependant tout lien avec une « cause terroriste ».

Les deux hommes âgés d’une trentaine d’années comparaîtront le 28 avril devant le tribunal correctionnel de Verdun pour « violences volontaires aggravées » à l’encontre des religieuses, a indiqué dans un communiqué le procureur de Verdun, Guillaume Dupont, confirmant une information de L’Est républicain. « Il n’y a aucun lien avec une cause terroriste », a précisé à l’AFP le magistrat.

« Si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer »

Les deux hommes se sont présentés à l’accueil du carmel le 10 novembre et ont accompagné une des religieuses à la chapelle. « Ce qui a été un peu violent, c’est qu’ils se sont mis à prier en arabe pendant que les sœurs priaient les vêpres », a rapporté l’évêque. « Ils leur ont dit qu’ils étaient "des annonciateurs" et "si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer". C’est de la violence », a-t-il ajouté. Avant de partir « en remerciant la sœur de son accueil », l’un deux a écrit « Allah Akbar » sur le livre d’or du carmel, a poursuivi Mgr Gusching.

Les deux hommes ont été interpellés le lendemain, déférés au parquet à l’issue de leur garde à vue puis placés sous contrôle judiciaire, selon Guillaume Dupont. Ils encourent trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. Récemment, les deux jeunes hommes étaient venus à la mosquée mais ne s’y sont « pas comportés normalement », si bien qu’ils ont été « mis dehors », a expliqué l’imam de Verdun. Les autorités civiles et religieuses ont renforcé leur vigilance à l’entrée des lieux de culte après l’assassinat du père Jacques Hamel en juillet 2016. Le prêtre avait été assassiné par deux jeunes jihadistes dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), près de Rouen.

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