Stéphane Mercier, chargé de cours invité à l’UCL a publié un texte qui laisse peu de doutes sur son opposition radicale à l’avortement. Une situation qui dérange, alors qu’il enseigne la philosophie en première année de bac. Selon Tania Van Hemelrijck, conseillère du recteur à la politique du genre, le dossier concernant le chargé de cours est à l’instruction auprès des autorités de l’UCL. "Avant de nous prononcer sur le fond, nous voulons entendre le professeur, et déterminer dans quel cadre cette note a été utilisée." L’autre argument avancé par l’UCL est que "le droit à l’avortement est inscrit dans la constitution, et qu’il n’y a pas à sortir de là".
Une note plutôt qu'un syllabus
La porte-parole de l’UCL tient encore à préciser que le document incriminé n’est pas un syllabus, mais une note remise aux étudiants ingénieurs en Bac 1. Ce qui représenterait une centaine de personnes.
C’est le site Synergie Wallonie, qui défend l’égalité des sexes qui a révélé un texte non équivoque. Un document de 15 pages d’un texte serré et largement documenté intitulé "La philosophie pour la Vie". On peut notamment y lire " La vérité est que l’avortement est le meurtre d’une personne innocente. Et c’est même un meurtre particulièrement abject, parce que l’innocent en question est sans défense". Le professeur invité argumente ensuite que, comme le viol, l’avortement n’est pas un acte immoral, mais illégal. "Si l’avortement est un meurtre, n’est-il pas encore plus grave que le viol ? Le viol est immoral et heureusement il est aussi illégal "
Ce mardi matin, il nous était impossible de contacter Stéphane Mercier.