Mélenchon accuse l'extrême droite de "propagande raciste"

Les esprits se sont quelque peu echauffés vendredi entre Jean-Luc Mélenchon, leader du Front de gauche, et Jean-Jacques Bourdin, sur le plateau de BFMTV et RMC. Interrogé sur une possible récupération politique du drame de la mort de Clément Méric, militant d'extrême gauche, Mélenchon a joué la carte de l'indignation.

"Clément pourrait être votre fils ou le mien. [...] Mais ce genre de faits divers, cela fait plusieurs années que cela dure, dans l'indifférence et la bonhomie médiatique", a-t-il asséné. Devant l'insistance de Jean-Jacques Bourdin, le leader d'extrême gauche a fini par reconnaître qu'il s'agissait d'un "fait politique".

"Oui, évidemment que c'est un fait politique quand des groupes d'extrême droite assassinent en frappant comme ils l'ont fait. Aujourd'hui, Mme Le Pen continue de dire qu'elle n'a rien à avoir avec ces gens. [...] Tout cela, c'est la même mouvance qui bénéficie d'une protection médiatique."

"Si ils sont dangereux, il faut les interdire"

Une "dédiabolisation" que Jean-Luc Mélenchon attribue aux médias, mais aussi aux partis politiques. "Le PS et l'UMP utilisent le FN comme l'époutanvail de service, à des fins électorales [...] Mais si ces groupuscules sont dangereux, il faut les interdire. Si on ne les interdit pas, il ne faut pas s'étonner qu'ils aient les activités prévues dans leur statut."

Allant plus loin dans sa diatribe contre l'extrême droite, Jean-Luc Mélenchon a évoqué le "racisme" des idées du parti. "Dans la rue, il y a des affiches de ces groupuscules d'extrême droite où il était écrit: "Défends ta peau, défends ton drapeau". Ces gens ont une attitude de propagande raciste, averée et publique. Par conséquent, un responsable républicain qui fait autre chose que des phrases les interdit. Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit. Il faut donc désorganiser ces groupuscules en les interdisant."