« Ma nationalité » fait entendre sa voix au centre-ville

Les membres et sympathisants de la campagne « Ma nationalité, un droit pour ma famille et moi » ont manifesté hier place Riad el-Solh afin de réclamer l'adoption d'une loi permettant aux femmes ayant épousé des ressortissants étrangers de donner la nationalité libanaise à leurs enfants.
Prenant la parole au cours du rassemblement, la responsable de la campagne Karima Chebbo a demandé au gouvernement, au pouvoir judiciaire et au président de la République de prendre des mesures qui feront de la femme l'égale de l'homme en matière de droits, et ce conformément à l'article 7 du préambule de la Constitution libanaise qui stipule que « tous les Libanais sont égaux en droits ». Elle s'est ainsi adressée directement au chef de l'État Michel Aoun, au Premier ministre Saad Hariri et au président de la Chambre Nabih Berry pour qu'ils portent à ce dossier « l'attention qu'il mérite ».
De son côté, la porte-parole des mères ayant épousé des étrangers, Nadira Nahas, a affirmé que le mouvement entendait « rappeler aux responsables les promesses qui lui ont été faites en ce qui concerne notre cause ». « Nous sommes là pour revendiquer notre droit, un droit garanti par la Constitution, mais aussi les droits de l'homme », a-t-elle affirmé. « Nous voulons être les égales des hommes qui sont mariés à des étrangères, nous voulons donner la nationalité à nos enfants qui ne sont ni des réfugiés ni des immigrés. Ce pays existe parce que nous existons, et nous réclamons nos droits pleins et entiers », a-t-elle martelé.