Chronique les enquètes du commissaire Raffini
« Tea for two and two for tea ...» 
On ne peut s’empêcher de chantonner ce refrain avec le commissaire Raffini en refermant le 11e album de ses aventures. En effet, le taciturne policier français est envoyé à Londres pour aider Scotland Yard dans l'enquête sur le meurtre d'une jeune française dont le cadavre ficelé dans un sac a été repêché dans la Tamise, au niveau du Tower Bridge. Enfin, on suppose qu'elle est française car elle n'a aucun papier permettant de l'identifier. Tout du moins ses sous-vêtements le sont, eux, français. Et cela suffit pour que le commissaire Raffini, gentiment anglophobe, soit contraint d'effectuer son premier voyage au pays des rosbifs où il devra composer avec son homologue anglais, forcément roux, l'inspecteur Mc Gregor.
Et si on a l'occasion de visiter le Londres des années 60 et ses monuments, c'est surtout ses habitants que l'on peut admirer. Une galerie de personnages hauts en couleurs mis en valeur par le trait et le sens du cadrage de Christian Maucler. Autant de « gueules » qui n'auraient pas dénoté dans un film de Gérard Oury, voire de Michel Audiard.
Le scénariste, Rodolphe, nous propose une enquête policière respectant les canons du genre sans en être prévisible. On suit avec intérêt les avancées des policiers et les rebondissements jusqu'au dénouement final, simple mais efficace, qui sait éviter les effets de manche inutiles. On apprécie cette ambiance particulière qui rappelle les films policiers des années 60. Et le décor londonien, à la fois familier et exotique, nous offre un réjouissant choc des cultures avec le très français commissaire Raffini.
Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9
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