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VotationsFeu vert aux éoliennes à la Vallée de Joux

La construction de sept mâts d'une hauteur maximale de 210 mètres est prévue sur l'alpage des Grands Plats de Bise et de Vent, au Brassus.

Eoljoux, le parc de sept éoliennes prévu à la vallée de Joux, peut aller de l'avant. Les électeurs du Chenit (VD) l'ont approuvé dimanche à 62,8% des voix. Mais des recours sont encore pendants devant la justice.

La construction de sept mâts d'une hauteur maximale de 210 mètres est prévue sur l'alpage des Grands Plats de Bise et de Vent, au Brassus. Le projet se prépare depuis plus de dix ans, en partenariat avec le canton. Voté en novembre dernier par le législatif du Chenit, il a été soumis au référendum spontané: les électeurs l'ont approuvé par 1094 voix contre 648. La participation a atteint 53,46%.

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«Nous sommes très satisfaits», a réagi dimanche Laurent Reymondin, municipal et membre du comité «Eoljoux oui vraiment». «La campagne a été très virulente. Beaucoup de faux chiffres ont circulé, pour essayer de faire peur à la population», a-t-il dit à l'ats.

Projet local

Les partisans soutenaient un projet développé par la région pour la région. «C'est un projet local, soutenu localement. Les communes de la Vallée seront propriétaires à 60% de la société. Elles auront le pouvoir de décision», a précisé le municipal. Les hélices produiront quelque 55 millions de kWh, soit la consommation de la Vallée.

Réunis dans le comité «Eoliennes vraiment?», les opposants craignent que les hélices ne «défigurent» la Vallée de Joux. «On savait que le oui allait l'emporter. Nous sommes hypers contents d'avoir réuni un bon tiers des voix. Ce n'est pas rien. On va devoir prendre notre avis en considération», a dit Pierre-Alain Dufour, président du comité.

Tribunal cantonal

Les opposants comptent aussi sur le recours au Tribunal cantonal de cinq associations environnementales, dont Pro Natura et Helvetia Nostra. Celles-ci ne veulent pas d'un «précédent inacceptable» dans un alpage inscrit à l'Inventaire fédéral des paysages (IFP). Elles se disent prêtes à aller jusqu'au Tribunal fédéral.

Avec ce scrutin, le problème de la conformité du projet avec le droit fédéral demeure entier, ajoutent-elles. La validation d'Eoljoux au niveau de la planification cantonale reste suspendue à une décision de la Confédération, qui n'est pas prise à ce jour.

Les associations craignent pour la riche faune de cette partie du Jura. La région abrite une des dernières populations helvétiques de grands tétras ainsi que des rassemblements considérables de chauve-souris, très vulnérables aux collisions avec les pales.

Une fois les procédures judiciaires épuisées en Suisse, «les Français de Bois d'Amont entreront en action», promet M. Dufour. «Ils sont plus impactés que nous. Les éoliennes sont prévues à 700 mètres de leurs habitations», a ajouté l'opposant qui pense qu'avec le temps, l'éolien va peu à peu s'essouffler.

Pesée d'intérêts

Ces recours vont retarder la réalisation du projet, mais ils n'ébranlent guère les partisans d'Eoljoux. «L'obstacle n'est pas insurmontable», selon Laurent Reymondin. «L'IFP n'empêche pas de construire, mais il faut faire une pesée d'intérêts», estime-t-il.

Ce vote sur Eoljoux est la quatrième consultation populaire menée dans le canton sur la thématique éolienne. En 2012, les habitants de Sainte-Croix avaient approuvé de justesse un parc éolien. En 2013, le non l'avait largement emporté à Daillens et Oulens. En juin dernier, Vallorbe a dit oui aux hélices de Sur Grati.

ats