Henri Guaino, le 15 juin à l'Assemblée nationale à Paris

Selon Henri Guaino, le programme de François Fillon est contraire à tous ses engagements. Ici, le 15 juin à l'Assemblée nationale à Paris

afp.com/PATRICK KOVARIK

La réconciliation, ce n'est pas maintenant. Henri Guaino, dont l'investiture aux législatives a été suspendue par Les Républicains, s'est dit ce lundi déterminé à aller "jusqu'au bout" de sa candidature à la présidentielle, dénonçant "une certaine bassesse" de François Fillon, officiellement investi samedi candidat de la droite à l'Elysée.

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"J'irai jusqu'au bout et ce genre de politique d'intimidation ne m'intimide pas le moins du monde", a assuré le député des Yvelines sur France Inter.

"Chantage ridicule"

La Commission nationale d'investiture (CNI) de LR a suspendu l'investiture aux législatives de deux de ses députés sortants, Henri Guaino (Yvelines) et Jean-Pierre Gorges (député-maire de Chartres), tous deux candidats à l'élection présidentielle.

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"Je trouve que cette façon de procéder est assez révélatrice. Elle est révélatrice du comportement d'un petit clan qui s'est emparé de ma famille politique, elle est révélatrice d'une certaine petitesse et d'une certaine bassesse, qui ne font jamais les hommes d'Etat", a déclaré le député des Yvelines.

"Personne dans l'histoire de ma famille politique n'a jamais procédé à ce genre de chantage ridicule pour les élections présidentielles. Personne", s'est-il indigné, comparant notamment sa candidature dissidente avec celle d'Edouard Balladur en 1995.

"Refus total" du programme de Fillon

Henri Guaino a également souligné une nouvelle fois son "refus total" du programme de François Fillon, désigné par la primaire de la droite, "parce qu'il est contraire à tous mes engagements, à la fois politiques, moraux, intellectuels, depuis toujours". Comme on lui demandait pourquoi il restait dès lors chez Les Républicains, il a fait valoir que ce n'était pas "le programme du parti". "Il n'a pas été approuvé par les militants du parti", a-t-il affirmé.

Fin décembre, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avait déjà tiré à boulets rouges sur le programme du candidat LR: "Ce projet n'exprime pas la philosophie de ma famille politique [...] Elle n'a jamais voulu détruire l'assurance maladie ou la durée légale du travail", avait-t-il lâché dans Le Monde.

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