LGV : la ministre des Transports annonce une décision pour début 2018

  • La ministre des Transports a visité l'entreprise Easy Mile avant de rencontrer les élus sur le sujet de la LGV.
    La ministre des Transports a visité l'entreprise Easy Mile avant de rencontrer les élus sur le sujet de la LGV. Photo DDM F. Charmeux
Publié le , mis à jour
GIL BOUSQUET
@Gil_Bousquet

La ministre des Transport, Elisabeth Borne, qui passe la journée à Toulouse a rencontré les trois principaux élus de la région pour faire le point sur l'avenir de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse.

Lors d'une réunion ce vendredi matin à la préfecture avec Carole Delga, présidente de Région, Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Metropole et de Georges Méric, président du Conseil départemental de Haute-Garonne, la ministre des Transports a assuré être venue pour "lever un malentendu". Comme elle l'a déclaré à La Dépêche du Midi, elle a répété: "Il n'y a pas d'un côté ceux qui, à Toulouse, voudraient faire avancer les projets et les autres qui les bloqueraient à Paris". Elle a précisé aux élus d'Occitanie que le Président de la République avait bien décrété une "pause" dans les grands projets d'infrastructures.

Une loi pour début 2018

"Une pause qui ne veut pas dire remise en cause" s'est empressée de préciser Elisabeth Borne qui a tenu à expliquer la nouvelle méthode. "Nous changeons la façon de faire. Au lieu de lancer des projets non financés, nous allons mettre des ressources en face des projets".

La ministre a ainsi annoncé qu'elle allait présenter au début de l'année 2018, une "loi de programmation des infrastructures", une première pour le secteur des transports. Cette loi s'apparente à celle de programmation militaire pour la Défense et a pour but de donner de la visibilité aux territoires en attente de projets de transports tout en restaurant la "parole de l'Etat qui doit retrouver de la crédibilité" a justifié la ministre. C'est en effet en 2002, la première fois que les habitants de notre région ont entendu parler de la LGV Toulouse-Paris via Bordeaux en 3h10. Depuis, la déclaration d'utilité publique (DUP) a été accordée en juin 2016 mais le plan de financement (huit milliards) reste toujours à quai.

Pour débloquer la situation, les trois grandes collectivités d'Occitanie ont financé sur leurs ressources propres une étude pour actionner des financements dits innovants afin d'alléger la charge finale pour l'Etat. "C'est clairement un point positif pour faire avancer le projet LGV Toulouse" a concédé la ministre. Carole Delga a rappelé que les élus ont toujours été unis sur ce sujet. "Nous n'avons jamais été dans une position de fronde car nous avons toujours fait des propositions constructives notamment sur le financement" a-t-elle rappelé. Et le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, de rajouter: "Notre esprit de proposition a fait bouger les lignes. Ce qui est important maintenant est d'avoir une perspective et la certitude d'un financement". D'autant que les habitants d'Occitanie plebiscitent la LGV.

La crainte d'un projet fractionné

Il n'empêche, la bataille du rail est loin d'être gagnée. Georges Méric, a bien précisé à la ministre que tous les élus voulaient un projet unitaire. "Il faut à tout prix éviter une solution fractionnée pour garantir un Toulouse-Paris en 3h10" a prévenu le président du Conseil départemental de Haute-Garonne.

En effet, selon plusieurs sources, l'Etat réfléchirait à une solution intermédiaire en inscrivant dans la loi de programmation des infrastructures des crédits afin d'aménager la sortie Sud de Bordeaux et l'entrée Nord de Toulouse pour préparer l'arrivée de la LGV entre les deux métropoles du Sud-Ouest. Mais il remettrait à plus tard la construction du tronçon principal. Cette solution aurait le mérite de ne pas enterrer la LGV mais reporterait encore sa mise en service. "On sent que cela peut être une proposition de l'Etat" s'inquiète une source proche du dossier. La décision de l'Etat doit s'élaborer d'ici la fin de l'année pour être incluse dans la loi de programmation début 2018.

Priorité aux transports du quotidien

Comme si elle préparait les esprits à une demi-solution, Elisabeth Borne a tenu à insister sur l'importance des transports du quotidien. "Un français sur quatre a déjà dû renoncer à une offre d'emploi faute d'une solution de transport" a déploré la ministre qui veut mettre fin aux dessertes intra-régionales en souffrance. Et de citer la 2x2 voies entre Toulouse et Castres ou Auch mais aussi les liaisons ferroviaires Toulouse-Tarbes ou Montpellier-Perpignan.

"L'Occitanie est la seule région de France à avoir fait le travail sur les trains du quotidien. Le plan Rail de mon prédecesseur Martin Malvy a consacré 1,5 milliard d'euros à la rénovation des lignes TER. Sur les dix dernières années en France, 75% des investissements pour les trains du quotidien ont été faits en Occitanie. Sans cet effort, les TER ne circuleraient plus aujourd'hui" a rappelé Carole Delga.

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Les commentaires (6)
alainW Il y a 6 années Le 13/11/2017 à 18:55

dis donc..la ministre des transports. .elle a pas mal voyagé.

herisson lotois Il y a 6 années Le 13/11/2017 à 14:58

LGV ????? STOP IMMEDIAT
expropriation depenses de chantier ruine ecologique
renovons avant l'existant !! materiel roulant et voies
A quoi sert de rouler a 300 km/h si c est pour ensuite finir dans un TGV train a grandes vibrations
qui se traine et tombe regulierement en panne
En plus le billet tgv est beaucoup plus cher !! et le passage par toulouse rallonge le temps de trajet

DAISYRE Il y a 6 années Le 12/11/2017 à 08:17

on a assez de nos voyous sans avoir ceux de Paris a 3 heures de chez nous gardez la votre ligne lgv