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Attentats de Bruxelles: un tweet de Bruno Le Roux fait polémique

Sur BFMTV Mohamed K. a raconté mardi 14 février ses "40 minutes" de calvaire aux mains d'un policier accusé dans l'affaire Théo. Suite à son témoignage, d'abord révélé par l'Obs, l'IPGN a été saisie.

Sur BFMTV Mohamed K. a raconté mardi 14 février ses "40 minutes" de calvaire aux mains d'un policier accusé dans l'affaire Théo. Suite à son témoignage, d'abord révélé par l'Obs, l'IPGN a été saisie. - BFMTV.

Le président du groupe PS à l'Assemblée a accusé mardi la droite de "bloquer la révision constitutionnelle", quelques heures à peine après l'annonce des attentats de Bruxelles. Il se défend toutefois de "récupération".

Alors que Bruxelles est frappée par deux attentats d'ampleur, les sénateurs se penchent ce mardi sur la révision constitutionnelle voulue par François Hollande après les attentats du 13-novembre. Une version différente de celle de l'Assemblée nationale sur le volet de la déchéance de nationalité. Or, si le Sénat et l'Assemblée ne votent pas le même texte, il sera impossible à François Hollande de convoquer le Parlement en congrès, comme il l'avait annoncé.

C'est dans ce contexte que Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée, a envoyé un tweet accusant la "droite sénatoriale" de bloquer le texte après l'avoir modifié. 

Et même s'il a essayé de le faire oublier en envoyant d'autres tweets exprimant sa solidarité envers les Belges, ce message lui a attiré de nombreuses critiques, y compris de son propre camp. "Franchement le temps n'est pas à la polémique avec la Droite Sénatoriale mais au Rassemblement aux côtés des #Belges#NousSommesBruxelles", a tweeté le député PS du Cher, Yann Galut.

"Les Belges sont sidérés, alors vraiment, tais-toi"

L'eurodéputé PS Guillaume Balas a lui aussi répliqué: "Je suis bloqué à la gare du midi à Bruxelles, les Belges sont sidérés, alors vraiment, tais-toi."

Le président du groupe PS lui a alors répondu: "relaie bien aussi notre solidarité et compassion. Et notre responsabilité à tout mettre en oeuvre pour vaincre le terrorisme".

A droite aussi, on s'est empressé de souligner la polémique: "Dans ce contexte de violence et de guerre les polémiques sont coupables", a écrit Jean-Pierre Raffarin, sénateur du parti Les Républicains.

Le Roux récuse toute "récupération"

Interrogé dans la matinée sur son tweet initial, Bruno Le Roux a affirmé à la presse qu'il n'avait "pas encore connaissance des attentats qui avaient lieu à Bruxelles", récusant toute "récupération quand il y a dans la même journée un débat important pour les Français".

"A la lumière de ces attentats, j'ai dit ma solidarité, ma compassion, mais je n'enlève rien a la responsabilité qui doit être la nôtre. La primaire de la droite et les jeux qui se jouent au Sénat ne sont pas à la hauteur de ce qu'attendent les Français et des responsabilités que nous devons avoir pour protéger notre pays. Nous avons besoin de cette révision constitutionnelle", a-t-il ajouté.

A. K.