Sogetrel s'appuie sur Quilvest et bpifrance pour accélérer dans la fibre optique

Changement d'actionnaires pour Sogetrel. Les fonds Equistone Partners Europe, Ardian, Capzanine, ICG et Idinvest, qui étaient au capital de ce géant de l'installation et de l'entretien des réseaux de télécommunication, sortent au profit de Quilvest Private Equity et bpifrance. Ils laissent une entreprise désormais en plein boom puisque, après une progression de 14 % de son chiffre d'affaires en 2014, elle annonce 30 % de croissance pour 2015, à 250 millions d'euros.

Basée à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), cette firme de 2.200 salariés, née avec le plan Câble en 1985, compte une quarantaine d'agences en France et est présente, à des degrés divers, en Suisse, en Belgique et en Roumanie. Elle dispose aussi d'une agence à La Réunion. D'Orange au groupe indien Tata en passant par la RATP, la SNCF, ERDF, des administrations, quelque 230 collectivités territoriales ou GRDF pour son compteur à gaz connecté, elle s'est placée sur la plupart des marchés où il y a de la voix ou des données à transporter. Elle assure aussi plus de 1 million d'interventions par an chez les clients d'Orange.

Le marché français d'abord

C'est cependant sur le déploiement de la fibre optique et du très haut débit que son président, Xavier Vignon, fonde ses plus gros espoirs de croissance dans l'immédiat. Outre les installations classiques de télécommunication, ces techniques sont porteuses de développement dans les « solutions communicantes », autrement dit tout ce qui recouvre la vidéoprotection urbaine ou tous les échanges de données imaginables dans le cadre du développement de la ville intelligente. « Nous avons procédé à trois acquisitions en 2015 et allons continuer à en faire. Il y a actuellement des positions à prendre », estime Xavier Vignon. « Le marché est encore très fragmenté, nous allons aider Sogetrel à accélérer, à se structurer pour gérer sa croissance organique - l'entreprise a recruté 400 collaborateurs en 2014 et 600 en 2015 -, mais aussi pour réaliser des acquisitions », explique Thomas Vatier, « part-ner » chez Quilvest Private Equity. Pour l'instant, ces développements devraient concerner uniquement le marché français.