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Echanges commerciauxLa Suisse a augmenté ses exportations de matériel de guerre

La Suisse a vendu pour 217 millions de francs de matériel de guerre à l'étranger.

La Suisse a exporté davantage de matériel de guerre au premier semestre de cette année. Les ventes d'armes sont en hausse de 17% au regard de la même période en 2014. Une augmentation qui s'explique par les livraisons de systèmes de défense aérienne à l'Indonésie.

De janvier à juin, l'industrie helvétique de l'armement a vendu à l'étranger des biens pour près de 217 millions de francs, soit une croissance de plus de 30 millions par rapport au premier semestre de l'an dernier, selon les chiffres publiés mardi par l'Administration fédérale des douanes.

121 millions de matériel de guerre

L'Indonésie a importé pour plus de 32 millions de francs de matériel de guerre. Le plus gros contrat concerne une livraison de canons antiaériens, a précisé à l'ats le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Ce pays d'Asie du Sud-Est est le deuxième plus gros client de l'industrie de l'armement suisse après l'Allemagne qui reste le plus important acquéreur avec plus de 63 millions de francs. Cet essor était déjà perceptible en 2014: Jakarta avait commandé pour plus de 121 millions de matériel de guerre. En 2013, la demande avoisinait les 157'000 francs.

Pas lié à l'assouplissement

Un «boom» dû à l'assouplissement des conditions d'exportation du matériel de guerre? «Ces livraisons découlent de contrats qui ont été signés avant l'entrée en vigueur de l'ordonnance assouplissant le régime des autorisations», a expliqué le porte-parole du SECO Fabian Maienfisch. Il faudra attendre au moins un ou deux ans pour observer de possibles changements.

Après l'Allemagne, suivent loin derrière l'Italie (14,4 millions), les Etats-Unis (14 millions), la Grande-Bretagne (15,8 millions) et, plus surprenant, la Roumanie (12,7 millions) et l'Inde (9,9 millions). La Suisse a exporté des véhicules blindés à la Roumanie et l'Inde a notamment reçu des pièces de rechange, a indiqué Fabian Maienfisch sans plus de détails.

Les exportations vers la Russie et la France ont en revanche fortement diminué. Les exportations pour Moscou ne s'élèvent plus qu'à 2100 francs. D'après lui, il s'agit de livraison d'armes destinées à un usage privé.

Le Moyen-Orient a la cote

Les autres principaux clients restent les pays du Moyen-Orient. Une réalité que le Groupe pour une Suisse sans armée déplore vivement: «La poudrière du Moyen-Orient est l'un des plus importants marchés de l'industrie de l'armement suisse», a-t-il dénoncé dans un communiqué.

Bien que la Confédération ait imposé une interdiction d'exportation vers l'Arabie saoudite, les entreprises d'armement helvétiques ont déjà fourni, dans cette première moitié d'année, pour plus de 1,2 million de francs de matériel de guerre, a-t-il vilipendé. Depuis fin mars, une coalition emmenée par l'Arabie saoudite affronte les rebelles houthis au Yémen, a rappelé le SECO. Le Conseil fédéral suit de près l'évolution de la situation.

Les demandes d'exportation de matériel de guerre vers la région sont évaluées au cas par cas, sur la base de la législation sur le matériel de guerre. Dans ces pays où les livraisons d'armes sont controversées, ce matériel est constitué de munitions et de pièces de rechange pour des systèmes de défense aériens suisses.

ats