« Un certain nombre de femmes, notamment dans des banlieues ou des zones rurales, ont eu des enfants jeunes, et se retrouvent sans qualification, sans expérience professionnelle à l’âge de 25, 30, 35 ans sur le marché du travail, avec un CV qui est une page blanche, qui n’ont pas de diplôme et qui n’ont comme seul argument dans les entretiens d’embauche que de dire ‘J’ai élevé mes enfants’, ce qui n’est pas jusqu’à présent l’argument le plus efficace pour trouver du travail et je le déplore. Nous allons lancer un dispositif de Validation des Acquis de l’Expérience qui soit un parcours diplômant (…) Nous sommes en train de voir si nous pouvons transformer cette expérience en CAP petite enfance, en diplôme d’Etat, en brevet d’Etat d’éducatrice de jeunes enfants qui nous permette de faire se rencontrer l’offre et la demande sur le marché du travail . Avec d’un côté d’la demande de professionnels de la petite enfance qualifiés pour les crèches mais pas uniquement et de l’autre côté les compétences de jeunes mères qui ont acquis ces compétences et qui peuvent les compléter par ce dispositif diplômant. »
L’idée de permettre à des parents - souvent des mères - d’obtenir, après avoir élevé leurs enfants, un emploi qualifié, donc de bénéficier d'une formation et d'obtenir un diplôme est évidemment une bonne idée. Faut-il que ce soit un emploi dans la petite enfance ? Les premières réactions à cette déclaration sur twiter ne sont pas vraiment tendres avec la Secrétaire d'Etat. Rappelons que les professionnels ont à cœur de monter que leur métier est un vrai métier et qu’il ne suffit pas d’aimer les enfants ou d’en avoir élevés pour être un bon professionnel compétent. Qu’ils se battent pour une revalorisation de leur profession et que les assistantes maternelles notamment revendiquent une vraie professionnalisation. Néanmoins, il est clair que la Secrétaire d’Etat et le Ministre de l’Education envisagent un dispositif diplômant, avec formation et évaluation a la clef. A suivre donc.
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