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Le premier avion commercial chinois autorisé à voler... en Chine

L'ARJ21 doit obtenir l'autorisation de la FAA américaine pour concurrencer Bombardier et Embraer.

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Par Antoine Boudet

Publié le 2 janv. 2015 à 01:01

C'est un événement dans le monde de l'aéronautique chinois. Cela pourrait le devenir pour l'aviation civile internationale. Le Comac ARJ21, premier avion pour passagers à être développé en Chine, a reçu sa certification des autorités chinoises après des années de report pour raisons techniques, ont rapporté mercredi les médias officiels chinois.

Quatorze ans après le lancement du programme en 2002 et six ans après son premier vol en 2008, l'Administration de l'aviation civile chinoise (CAAC) a délivré le précieux sésame à la Comac (Commercial Aircraft Corporation of China), constructeur de l'avion régional bimoteur. Elle lui ouvre ainsi les pistes pour les vols intérieurs.

Le gouvernement chinois cherche à développer sa propre aéronautique civile à la fois pour répondre aux besoins des compagnies locales, pour l'instant fournies exclusivement par des constructeurs étrangers, et en vue de débouchés à l'exportation.

Assemblé à Shanghai

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Mais pour ce faire, ce bimoteur de 79 à 90 places doit encore décrocher la certification clef pour voler à l'international, celle de l'Administration fédérale américaine de l'aviation civile (FAA). Largement inspiré du MD-90 de l'américain McDonnell Douglas - construit en Chine lors d'un bref partenariat avec McDonnell Douglas dans les années 1990 - et concurrent potentiel des avions du canadien Bombardier ou du brésilien Embraer, l'ARJ21 est assemblé par la Comac à Shanghai. Le carnet de commandes est de 270 exemplaires pour cet appareil, motorisé par GE avec deux réacteurs CF34-10A placés à l'arrière du fuselage.

Soutenue par un marché intérieur en pleine expansion, la Chine a par ailleurs commencé l'assemblage par la Comac de son premier moyen-courrier, le C919, un monocouloir de 158 à 168 places, qui ambitionne de concurrencer à terme le Boeing 737 et l'A320 d'Airbus. Selon des analystes, l'ARJ21 comme le C919 intègrent un grand nombre de composants étrangers, bien qu'ils soient présentés par les médias comme étant « 100 % chinois ».

A. Bo.

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