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À la veille de la présentation du budget de la Sécu, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a annoncé dimanche soir que le déficit du régime général serait plus important que prévu cette année et a assuré qu'il n'y aurait pas de gel l'an prochain des prestations familiales. Invitée de France Inter, la ministre a indiqué que le déficit du régime général de la Sécurité sociale s'établirait pour 2014 à 11,7 milliards d'euros.
En juin, la commission des comptes de la Sécurité sociale avait annoncé un déficit légèrement dégradé par rapport aux prévisions initiales (9,9 milliards contre 9,6 inscrits dans le budget 2014). Ce déficit a ensuite été réévalué à 9,8 milliards pour le régime général dans le budget rectificatif cet été.
"Malgré une conjoncture économique très difficile", "moins de rentrées de cotisations" et des "dépenses importantes", "le déficit ne s'aggrave pas par rapport à l'année dernière", s'est en tout cas réjouie Marisol Touraine. Elle a en effet précisé que le déficit du régime général et celui du fonds de solidarité vieillesse s'établiraient à 15,4 milliards d'euros cette année et ne se dégradaient donc pas. Elle a aussi comparé le déficit attendu du régime général avec celui de l'an dernier (12,5 milliards), constatant une "amélioration".
"Aucun déremboursement" de médicaments
À la veille de la présentation des mesures d'économies pour la santé et la famille envisagées pour 2015, Marisol Touraine a assuré qu'il n'y aurait "aucun déremboursement" de médicaments. Elle a aussi annoncé qu'"il n'y aura(it) pas de gel des prestations familiales" en 2015, ajoutant que "d'autres mesures seront envisagées" pour "maîtriser les dépenses de la politique familiale".
La ministre a expliqué vouloir "maîtriser la progression des dépenses" de la politique familiale. Elle en a rappelé les principes : "universalité, soutien aux familles modestes et encouragement à la conciliation vie professionnelle-vie familiale". Sur ce dernier point, la ministre a souligné "l'engagement du gouvernement pour la construction de crèches". "La politique familiale, ce ne sont pas simplement des allocations, c'est aussi la création de crèches. En deux ans nous avons ouvert 25 000 places de crèches nouvelles", a-t-elle dit.
Aux médecins qui demandent une revalorisation de la consultation, Marisol Touraine a laissé entendre qu'ils ne l'obtiendraient pas. Elle a expliqué que la rémunération des médecins avait augmenté grâce à la mise en place de rémunérations répondant aux objectifs de santé publique (prévention, travail en équipe...), ajoutant que c'était cela qu'elle "privilégiait".
Tout à fait d'accord avec vous... Le transfert vers les assurances privées est en route depuis des années sous la houlette d'un certain Claude B. Grrand ordonnateur d'un grand Groupe privé en 3 lettres qui commence et finit en A
Supprimer l'AME et vous voilà avec un bon milliard d'économie.
Contrôler les cartes vitales et elle économisera encore beaucoup, beaucoup de sous.
Contrôler avec rigueur les abus de transports médicalisés et on gagne encore 4 à 5 milliards, chiffre donné par la presse.
Demander une contribution à chaque patient arrivant dans les urgences. Elles seront moins engorgées... Et chacun sait que la consultation gratuite aux urgences coûte à la société 5 à 6 fois le prix d'une visite au cabinet du médecin...
Responsabiliser les médecins qui accordent des congés maladie aux alcooliques chroniques, aux fainéants chroniques (c'est pour éviter que la femme et les enfants soient sans ressource !).
Mais il est tellement plus facile de supprimer la prise en charge aux malades de longue durée, de dérembourser des analyses que le médecin demande pour confirmer un diagnostic, tellement facile de piquer un milliard d'euros aux mutuelles qui augmentent alors leurs prestations (Cf Mme Bachelot... ).
Bref, ces ministres se trompent tout le temps parce-qu'ils sont dogmatiques et nantis.
Et dire que nos politiques, dans leur très large majorité, restent fiers d'un modèle social en faillite... Grace à cet exemple lamentable, deux tiers des Suisses, ce dimanche, ont rejeté l'idée d'une caisse maladie publique et unique pour remplacer les assurances privées actuelles.
Soyons honnêtes, ce sont surtout les abus et les régimes spéciaux qui plombent notre Sécu, mais celle-ci est si mal gérée qu'elle m'est incapable de corriger ces abus et de résister aux décisions politiques qui protègent d'innombrables privilégies.
Il est temps d'en finir, mais quel politique en aura le courage ?