Cinq questions sur le sexe, le genre, et ceux qui les étudient
Jean-François Dortier
Sciences Humaines N° 261 - Juillet 2014
Chez un individu, les sexes chromosomique, anatomique, hormonal ne coïncident pas toujours. Et ne convergent pas non plus avec le genre, qui peut aussi prendre plusieurs visages. D’où une confusion des genres qui alimente aussi les études sur le sujet.
1. Qu’est-ce que le sexe ?
Mâle ou femelle ? Fille ou garçon ? A priori les choses sont simples : tout commence par une différence biologique constatée dès la naissance en regardant entre les jambes. Mais les biologistes, aidés de quelques bizarreries de la nature, ont été amenés à distinguer au moins trois composantes du sexe biologique.
• Le sexe chromosomique (XX pour les filles ; XY chez les garçons). Il résulte d’une toute petite distinction sur la 23e paire de chromosomes du génome humain. C’est un gène présent sur ce chromosome qui, en s’activant, va déclencher une cascade d’actions aboutissant à la formation des autres définitions du sexe, hormonale et anatomique. Mais il arrive parfois que sexe chromosomique et sexe anatomique ne coïncident pas ! Un phénomène génétique rarissime, la translocation (un fragment de l’un des chromosomes X ou Y vient se loger sur l’autre chromosome), conduit à la formation d’un sexe masculin (des testicules, un pénis) sur le corps d’un individu (XX) (donc une fille génétiquement) ou inversement.
• Le sexe anatomique. Il comprend l’appareil reproducteur (vagin et ovaire pour les filles, pénis et testicules pour les garçons). Ces organes différenciés apparaissent au stade embryonnaire (à partir de la huitième [...]
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AVRILLON Chloé - le
Superbe article ! (Qui reprend - bien plus intelligemment - plusieurs éléments d'articles que j'eu écrit pour le site Txy.fr). A ça fait du bien de lire du sérieux !!! -
SAMUEL Raymond - le
Comment croire que c'est en raison de rarissimes erreurs de la nature que se développe cette offensive générale, notamment cette intrusion des LGTB et des féministes (exclusivement, sans équivalent masculin) dans les écoles, auprès de nos enfants ? -
Lemoine - le
Les réformes sur les inégalités entre sexes et genres reposent sur la recherche et non sur des lobbies subjectivistes. Voici quelques références scientifiques :
* Héritier F. & al (2010). Hommes, femmes : la construction de la différence. Editions le Pommier.
* Baudelot C, Establet R. (2011). Quoi de neuf chez les filles ? Nathan.
=> Ces deux livres mettent en avant la recherche de différents domaines scientifiques sur le sujet des inégalités H/F.
Par ailleurs, contre les résultats de la recherche, ceux qui crient contre l'égalité vont mettre en avant les sentiments politiques des auteur(e)s (Heritier, Baudelot, Establet, Gouyon, Testart...etc) et non les résultats de la recherche, ni la méthode scientifique.
Ces deux livres font partis de la bibliographie du Master MEEF Encadrement Educatif (Conseiller Principale d'éducation).
A propos du "e" dans auteure entre autre, comme le suppression du sexe sur certaines cartes d'identité de pays, est effectivement un faux débat sur l'inégalité H/F dont les médias raffolent et dans lequel les gens tombent facilement. Par ailleurs, dans certaine langue comme en Chine, il n'existe pas de genre masculin/féminin.
=> http://www.cosmovisions.com/genregram.htm
Ici, on revendique le sexe et le genre d'autant plus que les phénomènes sociologiques nés de l'évolution de notre société génèrent des inégalités négatives entre les classes dont entre les sexes et les genres.
L'histoire et l'éducation de notre société mettent sur un piédestal l'homme ou le mâle et le genre masculin. Ils rejettent ou ignorent les autres sexes (femme, femelle et hermaphrodite) et les autres genres qui ne correspondent pas aux normes de droit divin ou de droit naturel.
Même les livres et les histoires sur la nature diffusent des stéréotypes. Le roi lion met en avant le lion comme chef de famille. De même que dans le livre de la jungle avec les éléphants. Or, chez les éléphants, les lions et les hyènes entre autres, l'organisation sociale est une matriarcat.
C'est donc plus une intrusion de la science dans l'école que propose le gouvernement que des lobbies homosexuelles et féministes. La recherche scientifique dont la méthodologie est matérialiste est même en opposition avec les idéologies de toutes sortes.