La République en marche, un parti au final comme les autres? "La République en marche marche désormais sur la tête", "la République en marche est tout sauf bienveillante et empathique". La formation se serait "progressivement coupée de ses forces vives". Un constat d'opposant politique? Pire : il s'agit de celui de certains marcheurs. Selon Franceinfo, ce mardi, une centaine de marcheurs, qui se sont surnommés "les 100 démocrates", annoncent leur démission du parti de la majorité.
Dans L'Opinion, le vice-président LREM de la commission des Finances, Laurent Saint-Martin, considère que son parti est "en état dépressif". Le phénomène de fronde remonte à début août lorsque Tiphaine Beaulieu, présidente du collectif des 100 démocrates, expliquait avoir recueilli plus de 500 "faits probants" qui montrent "des dérives". Selon Franceinfo, les marcheurs en colère ont d'abord tenté de faire entendre leur voix à Matignon et l'Elysée par l'envoi de deux lettres le 19 août dernier. "Malgré le mépris et l'arrogance auxquels nous avons dû faire face, il n'est pas question pour nous de laisser autant de marcheurs loyaux et authentiques partir par dépit, sans leur avoir donné les moyens d'obtenir des réponses aux situations et dérives constatées sur le territoire dont ils ont été les témoins directs ou les victimes", écrit Tiphaine Beaulieu citée par le site d'information, au nom de son association.
Des lettres sans réponse
Cette initiative restera lettre morte. Une relance est envoyée le 4 septembre, cette fois au nom du Camen, un collectif des adhérents du mouvement En marche et de la République en marche qui se bat pour obtenir une médiation avec leur parti. Deux autres groupes de marcheurs se sont liés à cette démarche mais ne veulent pas sortir de l'anonymat "par peur de représailles" selon Franceinfo.
La présidence de la République affirme avoir reçu ses courriers mais indique ne pas vouloir s'immiscer dans la vie de son mouvement. Les marcheurs entendent faire pression sur leur parti et dévoiler des cas concrets devant le tribunal, s'il le faut, si le parti continue de les ignorer.