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Les ex chevènementistes prêts à rejoindre (aussi) Hamon

Bastien Faudot
Bastien Faudot © JOEL SAGET / AFP
Eric Hacquemand

Après Jadot, cap sur Faudot ! Benoit Hamon endosse le costume de chef de gare de la gauche.

Après avoir obtenu l’effacement de l’écologiste Yannick Jadot à son profit, le candidat socialiste pourrait recevoir dès la semaine prochaine un autre renfort : celui de Bastien Faudot, le candidat du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Un soutien symbolique car, si le jeune élu de Belfort n’est pas testé dans les sondages, il se veut l’héritier d’une gauche « 100% républicaine », proche de Jean-Pierre Chevènement .

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Selon nos informations, Bastien Faudot a en effet écrit ce vendredi matin deux courriers. Le premier à destination de Benoit Hamon qu’il avait déjà rencontré le 2 février dernier au lendemain de la primaire de la Belle Alliance populaire. Faudot se dit ainsi prêt à s’unir avec Benoit Hamon. A condition que le candidat socialiste donne des garanties notamment sur « le respect de la souveraineté populaire » en s’affranchissant par exemple clairement du « carcan des 3% de déficits publics » au niveau européen. Ou encore sur quelques sujets régaliens comme un respect strict de la laïcité et un effort particulier pour la sécurité du pays. « Benoit Hamon doit garder le cap de sa primaire, confie Faudot. Plus question de dérive sociale-libérale ! » Le candidat qui ne dispose, à ce stade, que de 350 promesses de parrainage se dit ainsi disposé à donner « un nouvel élan à la gauche » en rejoignant Hamon. « Et le plus tôt sera le mieux pour une dynamique de campagne », poursuit Faudot qui, par ailleurs, a écrit un second courrier à Jean Luc Mélenchon.

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Un second courrier à Jean-Luc Mélenchon

Souhaitant rencontrer le leader de la France insoumise, le candidat du MRC y plaide pour un large rassemblement capable d’ouvrir à la gauche les portes du second tour de l’élection présidentielle. Et d’éviter des lendemains douloureux. « Je ne veux pas me réveiller le 23 avril prochain avec la gueule de bois », prévient le candidat en référence au 21 avril 2002 qui avait vu l’élimination de la gauche, divisée, au profit de Jean Marie Le Pen. Reconnaissant à Mélenchon « une énergie et une ardeur », Faudot prévient néanmoins que le candidat des insoumis ne doit « pas rester enfermé dans sa logique » de candidature à tout prix. « Personne ne demande à personne de manger son chapeau mais si on arrive à une candidature commune alors nous pouvons être au second tour », assure t-il.

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Ces échanges interviennent au moment même où Benoit Hamon et Jean Luc Mélenchon ont accepté, après plusieurs revirements, de se rencontrer. « Dimanche ou lundi », a proposé Mélenchon . L’eurodéputé est désormais sous la pression de ses possibles partenaires, écologistes, chevènementistes et même communistes : ce vendredi, il rencontrait ainsi Pierre Laurent, le numéro 1 du PC, favorable à un rapprochement de la gauche. Les grandes manœuvres continuent donc avec, pour horizon, la date butoir du 17 mars pour le dépôt des parrainages au Conseil constitutionnel.

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