Bassin annécien: la fusion des communes à 13 balayée d’un revers
Les « oui »
« Ce n’est pas un échec mais la non-réussite d’un projet ». Alors que son conseil s’est prononcé lundi 21 septembre largement en faveur de la fusion (33 pour, 7 contre et 5 abstentions), Jean-Luc Rigaut, le maire d’Annecy, et porteur du projet, ne cachait pas sa déception.
À Seynod, malgré une séance houleuse, le «oui» l’a emporté (23 pour, 6 contre, 4 abstentions) mais laisse des regrets à Françoise Camusso pour qui le mariage à 13 « avait de l’allure ».
Du côté de Meythet, « pas de surprise » pour Christiane Laydevant avec « une unanimité parfaite » pour la commune nouvelle.
Enfin, depuis le 1er septembre, les élus prinniaciens ne s’y étaient pas opposés.
Le « oui » mais…
Vendredi 18 septembre, Annecy-le-Vieux a voté en faveur de l’union mais a aussi approuvé une motion qui pose des conditions à la fusion comme réduire les dépenses de fonctionnement (voir page 19).
Les « non »
Épagny et Metz-Tessy sont d’accord pour fusionner. Mais rien qu’à deux. Avec tous les autres, c’est non !
Même réponse à Poisy comme à Chavanod (14 contre, 3 pour, 1 abstention) où « les questions fiscales » ont refroidi les élus chavanodins. Argonay a également rejeté ce projet « pas préparé et dans des délais trop courts ». Patrick Bosson, à Quintal, estime que « le projet peut être intéressant mais pas assez mûri ».
Du côté de Montagny-les-Lanches, le conseil municipal a exprimé, dans son intégralité, son refus. Confirmant ainsi le résultat de la consultation estivale auprès de la population. « On avait adressé une feuille libre et nominative dans le bulletin municipal de cet été. On a eu 232 électeurs qui se sont exprimés. 219 étaient contre… », révèle Monique Pimonow, le maire.
Et Cran-Gevrier dans tout ça ?
Situation cocasse. Lundi 21 septembre, les élus de l’équipe de Jean Boutry ont décidé « de ne pas voter la délibération proposée par la C2A ». Selon eux, il faut y ajouter trois objectifs pour continuer à travailler sur ce projet : le maintien à un bon niveau des services publics, une fiscalité qui encourage le maintien et l’installation des familles dans le bassin annécien et le respect d’une diversité politique.
Et maintenant…
… Que vont-ils faire ? Plusieurs pistes se présentent aux élus de l’agglomération annécienne. L’une d’elle mène à une fusion plus restreinte, l’autre est d’attendre la fusion des intercommunalités en 2017. Le mot d’ordre, dans la bouche de la plupart des maires, est celui de la « réflexion ».