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Le « bus anticorruption » de Podemos indigne les socialistes espagnols

La formation de gauche circule dans les rues à Madrid avec un véhicule affichant les principales figures politiques citées dans des affaires de corruption ces dernières années.

Par  (Madrid, correspondance)

Publié le 19 avril 2017 à 11h14, modifié le 19 avril 2017 à 11h14

Temps de Lecture 1 min.

Ça roule pour Pablo Iglesias ! En février, après avoir été reconduit à la tête de Podemos, le leader de la formation de gauche avait promis de « faire peur aux élites » en réveillant les mouvements sociaux. Et c’est par le biais d’un « bus anticorruption », qui circule cette semaine dans les rues de Madrid pour « démasquer » la « mafia politico-financière » qui « tire les ficelles du pouvoir », qu’il a choisi de faire passer son message.

Placardées sur les deux étages du véhicule, les principales figures des scandales qui ont éclaboussé la vie politique espagnole semblent se moquer des piétons : Luis Barcenas, l’ancien trésorier du Parti populaire, accusé de cacher une comptabilité occulte au sein du mouvement, Rodrigo Rato, ex-patron du Fonds monétaire international, condamné pour détournement de fonds, ou encore l’ex-président catalan, Jordi Pujol, mis en examen pour fraude fiscale.

« Répugnant », « puérile », « antidémocratique »

Sont également représentés, et c’est ce qui a alimenté la controverse, l’ancien premier ministre socialiste Felipe Gonzalez, son successeur, le conservateur José María Aznar, le journaliste Eduardo Inda, qui dirige le quotidien numérique OKDiario, et Juan Luis Cebrian, président du groupe de presse espagnol Prisa, qui est actionnaire du Monde. On voit aussi, de dos, le premier ministre actuel, Mariano Rajoy, lançant un SMS de soutien à M. Barcenas, comme l’avait révélé la presse ibérique en 2013. Les réactions n’ont pas tardé. Les socialistes espagnols ont qualifié l’initiative de « répugnante » et accusé Podemos de « chercher l’affrontement ». La vice-première ministre, Soraya Saenz de Santamaria, elle, a estimé que la campagne était « puérile » et « antidémocratique ».

C’est Pablo Iglesias lui-même, qui, micro en main, lundi 17 avril, a inauguré le premier parcours du bus, un tour des « centres de pouvoir » qui « parasitent les institutions » : le conglomérat bancaire Bankia, le groupe de construction ACS, le fournisseur d’électricité Endesa, la Bourse de Madrid et même le Parlement, où Podemos a 67 députés (sur 350). M. Iglesias a annoncé qu’après Madrid, le bus de Podemos parcourra d’autres villes (Valence, Murcie, Barcelone…) et, surtout, qu’il « affichera d’autres visages » pour dénoncer les affaires locales.

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