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Mort de Simone Veil : des obsèques officielles se tiendront mercredi aux Invalides

Les réactions politiques sont unanimes pour saluer la mémoire de l’ancienne ministre, morte vendredi à l’âge de 89 ans, qui porta la loi légalisant l’avortement en 1974.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 30 juin 2017 à 12h18, modifié le 30 juin 2017 à 21h56

Temps de Lecture 4 min.

A son entrée à l’Académie française.

Simone Veil, rescapée des camps de la mort et ministre qui porta la loi légalisant l’avortement en 1974, s’est éteinte, vendredi 30 juin, a annoncé son fils, l’avocat Jean Veil. « Ma mère est morte ce matin à son domicile. Elle allait avoir 90 ans, le 13 juillet. »

Une « cérémonie d’obsèques officielles » aura lieu mercredi 5 juillet après-midi dans la cour des Invalides, à Paris, en présence du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, qui prononcera un discours, a annoncé l’Elysée.

« Tous les corps constitués seront invités », « les drapeaux européens seront mis en berne tandis que les drapeaux français seront parés d’un crêpe noir » sur les bâtiments officiels, a ajouté la présidence.

« Le meilleur de la France », pour Emmanuel Macron

« Très vives condoléances à la famille de Simone Veil. Puisse son exemple inspirer nos compatriotes, qui y trouveront le meilleur de la France », a écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

Le premier ministre, Edouard Philippe, a également rendu hommage à Simone Veil, qui « restera le visage d’une République debout, humaine, généreuse ». « La France perd une personnalité comme l’histoire en offre peu. »

Pour l’ancien président François Hollande, Simone Veil « a incarné la dignité, le courage et la droiture ».

« J’ai connu Simone Veil, j’ai admiré Simone Veil et je veux l’écrire ici, j’ai aimé Simone Veil, dont l’amitié ne m’a jamais fait défaut. Son regard bleu pouvait exprimer l’autorité et même la colère mais il y brillait toujours une grande bonté et la lueur de l’espoir », a écrit Nicolas Sarkozy dans un long message publié sur Facebook intitulé « Simone Veil reste immortelle ».

Dans un communiqué, Marine Le Pen, la présidente du Front national, évoque « une femme qui aura incontestablement marqué de son empreinte la vie politique française. Je présente à sa famille et à ses proches mes condoléances les plus sincères. J’ai aussi une pensée pour sa famille politique, avec qui Simone Veil a défendu ses convictions avec constance. Je salue, enfin, le combat pour la mémoire qui fut celui de toute sa vie. »

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Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, a écrit : « Mme Veil appartient au meilleur de notre histoire. Et son nom vivra dans notre gratitude pour toujours. »

Benoît Hamon, ex-candidat à l’élection présidentielle : « Je m’incline à la nouvelle du décès de Simone Veil, survivante de la Shoah, ministre de la loi IVG, inlassable européenne. »

Manuel Valls : « Simone Veil, une belle et grande Française, vient de partir : la mémoire de la Shoah, la liberté des femmes, l’engagement européen une vie unique. »

Dans un communiqué, l’ancien premier ministre Edouard Balladur déclare : « J’avais pour elle infiniment de respect et d’amitié. Sa personne et son histoire faisaient honneur à notre pays. Puisse son exemple nous inspirer longtemps. »

Alain Juppé a écrit sur Twitter :  « Simone Veil nous quitte. Tristesse. Profond respect pour la femme politique, son courage, son audace dans le combat pour la condition féminine. »

François Fillon a exprimé dans un communiqué sa « tristesse » et son « respect devant la disparition de Simone Veil ». « Je garderai toujours en mémoire cette visite à ses côtés du camp d’Auschwitz, où Simone me parla d’une jeunesse meurtrie qui guida toute sa vie. Une vie qu’elle hissa vers les idéaux de liberté, de réconciliation et de fraternité européenne. C’est cette force intérieure qui éclaira chacun de ses combats. »

Jean-Marc Ayrault : « Hommage à Simone Veil, qui nous laisse en héritage son esprit de résistance, de liberté, son féminisme, sa leçon de vie et de courage. »

« Femme d’exception »

Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains : « Nous perdons une des grandes femmes de notre temps, un modèle de courage et d’humanité. Elle était un exemple, elle laissera un vide immense. »

Najat Valaud-Belkacem, ex-ministre de l’éducation nationale : « “De broussailles en ténèbres / Seul résiste / Le feu sacré.” Ces vers d’Andrée Chedid en hommage à une très grande dame, Simone Veil. »

« Ses combats et ses épreuves resteront un exemple pour toutes les femmes », a écrit sur Twitter l’ancienne ministre socialiste Ségolène Royal.

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, et ex-épouse de l’un des fils de Simone Veil, a fait part sur RTL de sa « double émotion », « de citoyenne » et « personnelle ». C’était « une grande dame tant sur le plan personnel que sur le plan de son image publique ».

« La France perd une femme d’exception, un grand témoin et une militante de la mémoire de la Shoah », a dit le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Francis Kalifat. La Fondation Chirac a rendu hommage à « la grande dame de la République [qui] s’en est allée » mais « son message demeure » .

La ministre de la culture, Françoise Nyssen, a déploré la perte d’une grande dame : « Par une vie de combats, à elle seule, Simone Veil a fait avancer l’humanité tout entière. Sa mémoire nous oblige. Pensées pour ses proches. »

Sur RTL, le journaliste Alain Duhamel a réagi : « Ce qui m’a le plus marqué, d’autant plus que j’étais à l’Assemblée à ce moment-là, c’est quand elle avait les yeux embués de larmes sous les insultes d’hommes qui ne comprenaient rien à propos de la loi sur l’avortement. Aujourd’hui, cela paraît fou quand on revit cet épisode et la bêtise des hommes apparaît gigantesque. Elle a été insultée réellement comme personne à ce moment-là. »

Interrogé sur RTL, l’ancien ministre centriste Jean-Louis Borloo a décrit « une bonté combattante » doublée d’un « symbole » pour l’Europe.

Pour Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre et président d’honneur du Parti radical de gauche, Simone Veil « entre aujourd’hui dans le panthéon moral de la République ».

Le Monde avec AFP et Reuters

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