La Suisse maîtrise la situation dans l'asile

Actualisé

ImmigrationLa Suisse maîtrise la situation dans l'asile

Il n'existe pas de chaos de l'asile en Suisse, estime le conseiller fédéral Ueli Maurer, contrairement à ce qu'affirme son parti, l'UDC.

La Confédération a reçu 20% de demandes de plus de janvier à juillet 2015 qu'au cours des sept premiers mois de 2014.

La Confédération a reçu 20% de demandes de plus de janvier à juillet 2015 qu'au cours des sept premiers mois de 2014.

«Pour le moment, nous maîtrisons la situation», déclare le ministre de la défense dans un entretien diffusé samedi par Le Temps. «Mais nous sommes dans une situation extraordinaire», relève le démocrate du centre zurichois. «Et je ne sais pas comment cela se passera ces prochaines semaines, quand les vagues d'immigrés parvenus en Europe de l'Est arriveront jusqu'à nous».

Pour Ueli Maurer, l'Union européenne est complètement «débordée» et l'accord de Schengen «ne fonctionne plus, du moins face à cette crise». «C'est vraiment une épreuve à laquelle l'Europe n'avait pas songé et à laquelle elle n'est pas préparée», poursuit-il.

Le Zurichois estime qu'il faut plus intervenir sur les lieux de crise, notamment auprès des voisins de la Syrie et de l'Irak. «L'Europe ne peut pas accueillir des centaines de milliers de réfugiés», note-t-il.

Au total, près de 340'000 personnes ont franchi les frontières de l'UE jusqu'en juillet cette année. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) s'attend à 29'000 demandes d'asile pour toute l'année en Suisse. En comparaison annuelle, la Confédération a reçu 20% de demandes de plus de janvier à juillet 2015 qu'au cours des sept premiers mois de 2014.

«J'aime mon département»

Le ministre de la défense annonce dans la Neue Zuercher Zeitung vouloir continuer sa mission au Conseil fédéral après les élections législatives fédérales d'octobre. «J'ai repoussé ma rente AVS et je suis encore une fois candidat», dit le démocrate du centre, qui aura 65 ans en décembre. Même s'il est prêt à changer de département, il préférerait conserver le sien. «J'aime mon département et je n'ai pas l'intention de le quitter», affirme-t-il.

Il voit quatre priorités essentielles dans les futurs programmes d'armement: le rééquipement personnel du soldat, «avec des moyens de transport spéciaux», les télécommunications et la cyberdéfense, «un très gros projet à mener par étapes jusqu'en 2027», la défense aérienne et le remplacement des avions de combat.

«Les gros investissements iront véritablement à la cyberdéfense et aux moyens aériens», relève M. Maurer. Il prévoit de lancer un programme d'évaluation pour l'acquisition d'un nouveau jet dans deux ou trois ans, «dans la perspective d'un choix vers 2020». (ats)

Ton opinion