Publicité

Big Data : un secteur “sexy” plein de promesses

Ce jeudi 26 novembre se tient à Paris le salon DataJob dédié au recrutement dans le Big Data. Un secteur promis à un bel avenir mais qui peine encore à trouver des candidats...

Le Big Data entraîne de nouveaux métiers comme celui du Data scientist.
Le Big Data entraîne la création de nouveaux métiers comme le Data scientist. (Shutterstock)
Publié le 26 nov. 2015 à 08:00Mis à jour le 26 nov. 2015 à 16:47

Il est très en vue dans le monde de l’entreprise. Dans les startups, c’est un chouchou que l’on s’arrache. Selon la Harvard Business Review, il exerce le “job le plus sexy du 21e siècle”. Mais qui est-ce ? Le data scientist ! Il transforme une masse de données en mine d’or. Cet expert des maths, de l’informatique et des statistiques est capable de faire parler les données numériques afin de définir des solutions marketing et commerciales plus pertinentes. Il est bien placé pour fidéliser les clients ou mieux répondre à leurs besoins.

Selon le rapport “Industrie du futur” publié en mai dernier, le marché de la donnée pourrait représenter 9 milliards d’euros et être pourvoyeur de 137.000 emplois d’ici cinq ans en France. Le secteur va notamment profiter de la prolifération d’objets connectés, qui pourraient être 80 milliards en 2020. Les data scientists juniors (entre 0 et 3 ans d'expérience) débutent avec un salaire brut de 42 à 50.000 euros par an, d’après une étude d’Urban Linker, cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers du digital.

Les entreprises commencent à flairer l’opportunité

Le concept même de “big data” effarouche encore quelque peu les entreprises, même si de plus en plus en étudient l’opportunité. Un tiers des entreprises françaises interrogées par le cabinet EY en 2014 avaient  recruté des profils spécifiques dédiés au traitement de la data. Et seule une entreprise sur dix réalise une analyse prédictive des données, pourtant primordiale dans toute stratégie de développement, selon cette même étude.

Publicité

Aujourd’hui, tous les secteurs génèrent des données, que ce soit dans la distribution, les services ou la banque-assurance. La plateforme Voyages-sncf.com mise sur la data pour améliorer l'expérience client. AXA a lancé en 2014 un plan ambitieux de 180 millions d’euros sur trois ans pour accélérer sa transformation digitale, plan qui s'est traduit par le recrutement de 80 data scientists cette année. Pour sa part, l'américain Intel a ouvert cet été en France son huitième centre de R&D en big data. 

Les entreprises qui ne prennent pas le train du big data risquent de se faire “ubériser” par des acteurs numériques qui ont assimilé, dès leur création, les enjeux des données. La relation entre les banques et les FinTech, plutôt du genre “je t’aime, moi non plus”, montre que l’enjeu est de taille pour les acteurs traditionnels.

Le big data commence aussi à investir le domaine médical et pharmaceutique. En septembre, le laboratoire Sanofi nouait un partenariat avec Google afin de lutter contre le diabète grâce aux données. Au même moment, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lançait un groupe de réflexion sur le big data en santé pour mieux accompagner les patients et prévenir les risques sanitaires.

Des formations encore peu nombreuses

Comme dans le secteur de la cybersécurité, la France manque cruellement de formations exclusivement dédiées à la science des données. “Les formations initiales sont apparues assez tardivement, il y a seulement deux ou trois ans”, constate Arnaud Laroche, associé chez EY. Parmi ces cursus, les plus connus sont le mastère spécialisé Big Data (Télécom ParisTech) et le master Big Data et Business Analytics (HEC).

Face à cette lacune, Sébastien Corniglion et Léo Souquet ont fondé cette année le Data ScienceTech Institute (DSTI), une école d’application orientée vers la science des données. La formation, accessible dès Bac+4 ou +5 et répartie entre deux campus (Paris et Sophia Antipolis), repose sur quatre piliers : l’informatique et la technique, les sciences dures, l’application industrielle des données, l’éthique et le droit. “Nous mettons en avant ce qui fait la réputation de la France à l’international : les maths, les sciences et l’informatique avancée”, expliquent les directeurs de cette nouvelle école.

Jean-Marc De Jaeger

Publicité