PLANETEVIDEO. Nouvelle-Zélande: Des chasseurs abattent les oiseaux qu'ils étaient censés protéger

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PLANETELe takahé est une espèce endémique de la Nouvelle-Zélande considérée comme en danger avec seulement 300 spécimens...
Un takahé, oiseau protégé de Nouvelle-Zélande.
Un takahé, oiseau protégé de Nouvelle-Zélande. - HO / Zoological Society of London / AFP
Mathias Cena

M.C. avec AFP

Le pukeko, un genre de poule d'eau, ressemble beaucoup au takahé, une autre espèce qu'il menace. Des chasseurs néo-zélandais, chargés d'éliminer des oiseaux de la première espèce, jugés trop nombreux, ont malheureusement abattu par mégarde des volatiles de la seconde, qu'ils étaient censés protéger, et se sont donc vus affubler de divers noms d'oiseaux par les services chargés de la protection de l'environnement.

En tout, quatre takahés, une espèce endémique de la Nouvelle-Zélande considérée comme en danger avec seulement 300 spécimens, et qu'on croyait même disparue jusqu'à 1948, ont été abattus, selon les autorités.

Le Takahé ne sait pas voler



Les opérations d'abattage des pukekos, un genre de poule d'eau, qui étaient en cours dans le sanctuaire de l'île de Motutapu, au large d'Auckland, ont immédiatement pris fin. La mort des takahés est «profondément décevante», a dit dans un communiqué le directeur des services chargés de la protection de l'environnement Andrew Baucke.

Le pukeko, que les chasseurs étaient censés abattre pour protéger les takahés. - REX/Chameleons Eye/REX/SIPA

Les chasseurs de l'association locale de la chasse au cerf responsables étaient pourtant «expérimentés». «Ils avaient reçu toutes les instructions nécessaires pour distinguer le takahé, qui ne sait pas voler, du pukeko», a-t-il dit. Sur une population estimée à 300 takahés, 21 se trouvaient dans la réserve de Motutapu et leur existence était menacée par un millier de pukekos, dont le comportement est plus agressif.

Le président de l'association des chasseurs Bill O'Leary s'est dit «consterné. Nous sommes très conscients qu'il s'agit d'une espèce en danger et que c'était la raison des opérations d'abattage des pukekos qui provoquent de gros dégâts aux nids et aux oeufs».

Le takahé, qui figure sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), était considéré comme disparu jusqu'à ce que des spécimens soit redécouverts dans le sud-ouest de la Nouvelle-Zélande en 1948.

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