Publicité

Quand la NSA scrutait les intérêts commerciaux français

Selon de nouveaux documents publiés par Wikileaks, la NSA a espionné les anciens ministres des Finances François Baroin et Pierre Moscovici.

021174089431_web.jpg
La NSA (ici ses bureaux de Bluffdale) a espionné les ministres de l’Economie français, selon des documents publiés par Wikileaks

Par Les Echos

Publié le 29 juin 2015 à 21:19

Mediapart et Libération en partenariat avec le site Wikileaks publient lundi de nouveaux documents détaillant « l’ampleur des opérations menées par les services de renseignements américains contre les intérêts français ». Cinq rapports de la NSA montrent que des responsables et diplomates ont été espionnés entre 2004 et 2012. Parmi eux, les anciens ministres des Finances, François Baroin et Pierre Moscovici. Ce dernier était déjà au courant puisqu’il avait signifié dans un tweet son indignation face aux écoutes de l’agence de renseignement américain, révélées dans les mêmes journaux.

Les documents expliquent la procédure en la matière et définissent quel type d'entreprises est visé. Selon Libération, qui cite l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi), « une centaine d’entreprises hexagonales entrent dans les critères définis par la NSA, dont la quasi-totalité des sociétés du CAC 40 ». La plupart des grandes entreprises françaises auraient donc pu être espionnées.

Note secrète

Surtout, les journaux publient une note secrète, partagée par les Etats-Unis avec leurs alliés australien, canadien, britannique et néo-zélandais, qui requiert une information quasiment systématique sur les contrats à l’export. Une première note, de 2002, définit les domaines d’intérêt, qui s’avèrent vastes : des relations économiques avec les Etats-Unis aux relations avec les institutions financières internationales en passant par les développement macro-économiques ou les questions liés aux G8 et G20. Le huitième titre de cette note s’intitule « contrats à l’étranger/études de faisabilité/négociations ».

Publicité

Son objet détaillé, tel que rapporté, suggère que compte tenu du plancher de 200 millions de dollars à partir duquel un contrat potentiel est jugé intéressant, la quasi-totalité des affaires peuvent faire l’objet d’un câble de renseignement. « Rapporter toute proposition de contrats français ou d’études de faisabilité et de négociations imminents concernant des ventes ou des investissements internationaux dans des projets d’envergure ou des systèmes d’intérêt significatif pour le pays étranger hôte, ou 200 millions de dollars ou davantage en ventes et ou en services, comprenant le financement d’informations ou de projets de haut intérêt », dit la note.

Les domaines d’activité visés sont très larges : information et télécommunications, énergies, transports, environnement et santé, dont les biotechnologies. « Toutes les informations recueillies sont ensuite partagées avec les principales administrations américaines: département de la Sécurité intérieure, département du Commerce, département de l’Energie, agence de renseignement de la Défense, Réserve fédérale, Trésor et même commandement des forces américaines en Europe », souligne Libération.

Avec Reuters

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité