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Pour les Etats-Unis, Omrane est le « vrai visage » de la guerre en Syrie

Washington s’est joint, jeudi, à l’émotion mondiale suscitée sur les réseaux sociaux par la diffusion de photos d’un enfant blessé par des bombardements à Alep.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 19 août 2016 à 01h14, modifié le 19 août 2016 à 09h32

Temps de Lecture 2 min.

Omrane, petit garçon syrien d’environ 4 ans, recouvert de poussière et de sang après avoir été secouru des décombres d’un bâtiment touché par un raid aérien à Alep, le 17 août.

En septembre 2015, la photo du cadavre d’Aylan Kurdi, 3 ou 4 ans, sur une plage turque avait contribué à sensibiliser l’opinion publique à la crise des réfugiés. En août 2016, c’est au tour d’Omrane, à peine plus âgé, de devenir le visage d’un autre drame : la guerre en Syrie.

Les images de ce garçonnet blessé par les bombardements à Alep, dans le nord-est du pays, suscitaient, jeudi 18 août, une grande émotion sur les réseaux sociaux. Le hashtag (mot-dièse) #Syrianboy était l’un des plus relayés sur Twitter aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Au même moment, sur le terrain, le bruit sourd des raids aériens résonnait.

Pris après un bombardement sur le quartier rebelle de Qaterji, la veille au soir, les clichés montrent l’enfant assis seul dans une ambulance, le visage recouvert de poussière et de sang, étourdi par le souffle de l’explosion.

Le photographe indépendant installé à Alep Mohammed Raslan Abu Sheikh, témoin de la scène, raconte que les secours se sont réjouis lorsqu’ils sont parvenus après plusieurs heures à sortir Omrane vivant des décombres, ainsi que les cinq autres membres de sa famille.

« Il était choqué, il ne pleurait même pas, il nous a fait pleurer, il était silencieux, il nous regardait. »

« Jamais connu un seul jour dans sa vie sans guerre »

Lors de son point presse quotidien, jeudi, le porte-parole du département d’Etat américain, John Kirby, a estimé qu’Omrane représentait « le vrai visage » de ce conflit qui a fait plus de 290 000 morts depuis mars 2011.

« Ce petit garçon n’a jamais connu un seul jour dans sa vie sans guerre, mort, destruction, pauvreté dans son propre pays. »

M. Kirby, dont le patron, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, tente depuis des mois de trouver avec la Russie une porte de sortie diplomatique à la guerre, a réaffirmé qu’il fallait que la communauté internationale « se mette ensemble pour essayer de trouver un meilleur résultat ».

La feuille de route américaine pour sortir du conflit syrien comprend un cessez-le-feu national, une ouverture totale à l’aide humanitaire et une reprise des négociations politiques entre le régime syrien et l’opposition à Genève.

« Il ne faut pas que nous puissions regarder d’autres images comme celle de ce jeune garçon aujourd’hui à Alep. »

Des centaines de milliers d’habitants de la grande ville syrienne sont pris au piège des combats acharnés que se livrent les rebelles et les forces progouvernementales. Les Nations unies estiment qu’il reste entre 250 000 et 275 000 habitants dans les quartiers est, tenus par la rébellion, et plus d’un million et demi dans la partie gouvernementale.

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La Russie a proposé l’instauration d’une trêve humanitaire hebdomadaire de quarante-huit heures pour permettre la livraison d’aide à la population d’Alep. La proposition de Moscou a été saluée par l’ONU, qui s’est dite prête à se mobiliser. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère de la défense russe, Igor Konachenkov, a précisé :

« Nous sommes prêts à instaurer cette pause humanitaire de quarante-huit heures dès la semaine prochaine. La date et l’heure exactes seront déterminées après avoir reçu des Nations unies les informations concernant la préparation des convois et la garantie de la part de nos partenaires américains qu’ils seront acheminés en toute sécurité. »

Le Monde avec AFP et Reuters

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