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EXCLUSIF | Un chantier vidé dans le tumulte à Châteauguay

La première journée de grève dans la construction a commencé de façon mouvementée sur un chantier de construction résidentielle, à Châteauguay, en Montérégie.

Alors que l’Alliance syndicale disait ne pas vouloir «vider» les chantiers des travailleurs qui se présentaient au boulot malgré la grève, cela s’est tout de même produit, mercredi matin.

Deux grévistes  se sont présentés dans un édifice en construction, où des travailleurs s’affairaient à faire les divisions intérieures.  

La situation a rapidement tourné au vinaigre, selon l’entrepreneur qui était sur place, et qui préfère ne pas être nommé. «Deux personnes sont arrivées se sont mises sur le terrain et ont dit à mes gars de ne pas travailler. Ça ne faisait pas mon affaire je trouve ça déplorable» a expliqué le patron à TVAnouvelles.ca.

Rapidement les deux grévistes «se sont mis sur le téléphone» pour avoir du renfort, relate l’entrepreneur. «Soixante gars sont entrés d’un coup pour voir mes travailleurs».

Le ton a rapidement monté. En voulant calmer les esprits, «éteindre le feu», le responsable du chantier a saisi un extincteur qui se trouvait près de lui et a aspergé tout le monde. «Je voulais calmer les esprits».

Malheureusement, ce geste a plutôt envenimé la situation. «J’ai été secoué, brassé. On m’a même pris à la gorge.»

«Finalement j’ai dit à tout le monde de sortir, et j’ai fermé tous les chantiers. Les gars qui étaient là ce matin voulaient travailler».

L’entrepreneur dit avoir reçu plusieurs menaces téléphoniques  après l’évènement de la matinée. Il s’est dit «sous le choc» après les évènements.

L’un des travailleurs qui a filmé les images a été contacté par TVAnouvelles.ca mais n’a pas encore rappelé pour donner sa version des faits.

Grève déclenchée tôt le matin

Les travailleurs de la construction ont déclenché une grève générale illimitée, tôt mercredi, au terme de négociations qui a duré toute la nuit.

Aucune entente n’est survenue entre les syndiqués de la construction et la partie patronale pour le renouvellement de la convention collective échue depuis le 30 avril.

«La grève était le seul choix qui nous restait. Nous avons négocié jusqu’à la dernière seconde. Nous avons accepté à plusieurs reprises de collaborer avec la conciliatrice afin d’accepter un règlement qui évite un conflit. Malheureusement, les employeurs se sont entêtés à conserver leurs demandes déraisonnables et n’ont pas voulu accepter les propositions de la conciliatrice. Leur objectif est clair, ils veulent prolonger les négociations pour continuer à tirer profit de l’absence de rétroactivité. Ils misent sur une loi spéciale», s’est insurgé Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction dans un communiqué.

Il s’agit de la deuxième grève générale illimitée dans l’industrie de la construction en quatre ans. Elle devrait mobiliser près de 175 000 travailleurs à travers le Québec.

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