153 personnalités ont signé le manifeste demandant un droit à l'oubli

153 personnalités ont signé le manifeste demandant un droit à l'oubli. Photo d'illustration.

afp.com/LAKRUWAN WANNIARACHCHI

Ne pas réduire les séropositifs au statut de malade. C'est ce que demande le manifeste "Nous sommes tous positif.ve.s" publié ce vendredi sur le site YouScribe. Signé par 153 personnes - dont les ex-ministres de la Santé Roselyne Bachelot et Marisol Touraine ou des personnalités comme Nahuel Pérez Biscayart, le premier rôle du film 120 Battements par minute - il réclame pour tous les séropositifs, un droit à l'oubli.

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Il dénonce également les discriminations associées à la séropositivité, qui touche aujourd'hui 150 000 personnes en France (7000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année). Le texte fait ainsi le point sur les nombreuses inégalités de traitement qui existent. Comme le parcours du combattant auxquelles les personnes touchées sont confrontées pour accéder au crédit, ou leur contrainte de mentir aux assurances pour éviter de payer des surprimes.

"Un patient bien traité n'est pas contaminant"

Les porteurs du VIH ne sont pas non plus les bienvenus dans certains cabinets médicaux, notamment chez des dentistes ou des gynécologues. Et certaines professions leur aussi sont interdites: dans la gendarmerie, la police, chez les pompiers ou encore dans l'armée, ils sont considérés comme "inaptes au terrain". Enfin, les séropositifs sont aussi persona non grata dans quarante pays à travers le monde.

Or "un patient bien traité n'est pas contaminant, sa charge virale devient indétectable et les études montrent que son espérance de vie est la même qu'une personne dite saine", rappelle dans Le Parisien Camille Genton, 32 ans, à l'origine du manifeste.

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"30 000 personnes ignorent leur séropositivité parce qu'elles craignent de faire un dépistage. Il faut les rassurer, déclare-t-il. Il ne s'agit pas de banaliser, de dire qu'on peut faire n'importe quoi. La prévention reste importante mais il faut oser dire, aussi, qu'en France ce n'est plus une maladie mortelle mais chronique qui n'empêche pas de vivre normalement".

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