jardim (leonardo) (L'Equipe)

Jardim no se va

L’UNFP n’a pas vu la même saison que le public. Impossible. Un coup d’œil rapide à sa sélection d’entraîneurs nommés pour le prix du coach de l’année, suffit à vérifier l’idée. Laurent Blanc ? Ok, justifié. L’ancien sélectionneur est en route pour un triplé historique. Hubert Fournier ? Aucun souci. Le gars est balèze. Lyon a saoulé le Paris-SG jusqu’au bout du Championnat avec une équipe de minots. Derrière ? Le choix est discutable. Voir injustifié. Christophe Galtier pointe à la cinquième place du classement avec une équipe vainqueur de huit matches par le plus petit des scores (1-0), un parcours en Ligue Europa sans la moindre victoire et un manque d’ambition gênant vis-à-vis des supporters en manque de soirées Ligue des Champions. «Quand on connaît la problématique des tours préliminaires et d'une préparation tronquée, est-ce que ce n'est pas mieux de finir quatrième que troisième avec deux tours ? Notamment un tour préliminaire de Ligue des champions compliqué et le tour préliminaire de Ligue Europa, encore plus compliqué. Est-ce qu'on est prêt à aller là-dedans ? Je ne sais pas.» Le quatrième de la liste ? Jocelyn Gourvennec à Guingamp. Pour sa belle gueule, son costard bien porté, son équipe sympatoche, ses 38 buts plantés en Championnat, ses dix-huit défaites encaissées et sa onzième place au classement. Franchement limite pour choper un prix.

Et Jardim dans l’histoire ? Rien. Que dalle. Rien pour souligner son quart de finale de Ligue des Champions et son joli coup de main à l’hexagone pour l’indice UEFA. Rien pour encourager ses efforts en français depuis son premier mois à la tête de l’équipe. Rien pour mettre en avant ses résultats avec une équipe amputée de Falcao, James Rodriguez et Éric Abidal. Rien pour encourager sa saison à la tête d’une équipe de jeunots à qui on promettait une année infernale. Rien pour souligner son calme devant les attaques répétées de quelques consultants en manque de sensations fortes devant les matches de l’ASM (Arsenal-Monaco (1-3) ? Monaco-Zénith (2-0) ?). Rien pour récompenser ses traits d’humour. «Maintenant, je pense pouvoir gagner le trophée du meilleur maçon portugais qui travaille en France. Je profite de l'occasion pour saluer tous les maçons portugais qui travaillent en France.» L’UNFP n’a pas vu la même saison que le public. Impossible.
 
Olivier Bossard

Et Jardim dans l'histoire ? Rien. Que dalle. Rien pour souligner son quart de finale de Ligue des Champions et son joli coup de main à l'hexagone pour l'indice UEFA.