Laurent Hénart pose devant la mairie de Nancy, le 23 décembre 2013

Laurent Hénart pose devant la mairie de Nancy, le 23 décembre 2013

afp.com/Jean-Christophe Verhaegen

A la tête du Parti radical, première composante de l'UDI, le maire de Nancy Laurent Hénart réagit pour la première fois et en exclusivité aux résultats du premier tour de l'élection à la présidence de l'UDI. Le candidat porté par le Parti radical, Yves Jégo, a été éliminé au bénéfice de Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin. Cette élection avait été rendue nécessaire par le départ de Jean-Louis Borloo en avril 2014. Celui-ci présidait à la fois l'UDI et le Parti radical.

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Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin se sont qualifiés pour le second tour de l'élection à la présidence de l'UDI. Lequel des deux candidats allez-vous soutenir?

Cette question sera tranchée par le parti radical lors d'un bureau national mardi. Je regrette les dix derniers jours de campagne où le climat s'est dégradé, les attaques personnelles se sont multipliées, notamment à l'encontre de notre ami Yves Jégo, au point d'abîmer l'image de l'UDI si ça perdurait. Je lance donc un appel au rassemblement dès aujourd'hui car la future équipe sera nécessairement collégiale. C'est naturellement à Jean-Christophe Lagarde, arrivé en tête à l'issue du premier tour, de prendre des initiatives en ce sens.

Cela signifie que le second tour de l'élection ne doit pas avoir lieu, selon vous?

Dans l'idéal, si un accord était trouvé entre les principaux responsables de l'UDI, pourquoi pas? Je rappelle que le parti radical, que j'ai l'honneur de présider, est à l'origine de la création de l'UDI avec Jean-Louis Borloo et représente le tiers des adhérents. Notre objectif est une UDI rassemblée et indépendante. Plus nous serons rassemblés, plus notre indépendance sera garantie. Dans mes responsabilités, je veillerai naturellement à ce que les radicaux participent à ce rassemblement dans nos futures instances, avec toute la place qui doit être celle de la première formation de l'UDI.

Mais n'est-ce pas un désaveu démocratique que d'interrompre ainsi un processus électoral?

S'il y a un consensus, non. En l'absence de consensus, les radicaux tireront les enseignements des résultats du premier tour de l'élection. L'essentiel quoi qu'il en soit pour l'UDI est de montrer que nous sommes capables de rassembler, de proposer en 2017 une alternance au PS et une alternative au FN. Pas de se tirer une balle dans le pied. Demain, notre cohésion sera indispensable à la mise en place d'un projet présidentiel, porteur de nos valeurs humanistes, du redressement de la France et de notre ambition européenne.

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