LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
V. Le choix de la complétude
1. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (1)
Lorsqu’on regarde la relation
particulière, il est d’abord nécessaire
de se rendre compte qu’elle comporte
énormément de douleur. L’anxiété, le
désespoir, la culpabilité et l’attaque y
entrent tous, entrecoupés de périodes
où ils semblent avoir disparu. Ils
doivent tous être compris pour ce
qu’ils sont. Quelque forme qu’ils
prennent, ce sont toujours des
attaques contre le soi afin de rendre
l’autre coupable. J’en ai parlé plus tôt,
mais il y a certains aspects de ce qui
est réellement tenté qui n’ont pas été
abordés.
2. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (2)
Tout simplement, la tentative pour
rendre coupable est toujours
dirigée contre Dieu. Car l’ego
voudrait que tu Le voies, Lui et
seulement Lui, comme coupable,
laissant la Filialité exposée à
l’attaque et sans protection contre
elle. La relation d’amour particulière
est l’arme principale de l’ego pour
te garder loin du Ciel. Ça n’a pas
l’air d’une arme, mais si tu
considères combien tu l’estimes et
pourquoi, tu te rendras compte de
ce qu’elle doit être.
3. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (3) 1/2
La relation d’amour particulière est le
don dont l’ego est le plus fier et celui
qui a le plus d’attrait pour ceux qui
sont indésireux de renoncer à la
culpabilité. La «dynamique» de l’ego
est on ne peut plus claire ici, car,
faisant fond sur l’attraction de cette
offrande, les fantasmes qui tournent
autour d’elle sont souvent très
évidents. Ici, ils sont généralement
jugés acceptables et même naturels.
Personne ne considère qu’il est bizarre
d’aimer et haïr à la fois, et même ceux
qui croient que la haine est un péché
se sentent simplement coupables,
mais ne la corrigent pas.
4. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (4) 2/2
Cela est la condition «naturelle» de
la séparation, et ceux qui
apprennent qu’elle n’est pas
naturelle du tout semblent être
ceux qui ne sont pas naturels. Car
ce monde est l’opposé du Ciel, étant
fait pour être son opposé, et tout ici
prend une direction exactement
opposée à ce qui est vrai. Au Ciel,
où la signification de l’amour est
connue, l’amour est la même chose
que l’union. Ici, où l’illusion de
l’amour est acceptée à la place de
l’amour, l’amour est perçu comme
étant la séparation et l’exclusion.
5. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (5)
C’est dans la relation particulière, née
du souhait caché d’être aimé de Dieu
particulièrement, que triomphe la
haine de l’ego. Car la relation
particulière est le renoncement à
l’Amour de Dieu, ainsi que la tentative
pour assurer au soi la particularité
qu’il a refusée. Il est essentiel pour la
préservation de l’ego que tu croies
que cette particularité n’est pas l’enfer,
mais le Ciel. Car l’ego ne voudrait
jamais que tu voies que la séparation
ne peut être qu’une perte, étant
l’unique condition dans laquelle le Ciel
ne peut pas être.
6. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (6)
Pour chacun, le Ciel est complétude. Il ne
peut y avoir de désaccord là-dessus, parce
que l’ego et le Saint-Esprit l’acceptent tous
deux. Toutefois, ils sont en complet
désaccord sur ce qu’est la complétude et
comment elle s’accomplit. Le Saint-Esprit
connaît que la complétude réside d’abord
dans l’union, puis dans l’extension de
l’union. Pour l’ego, la complétude réside
dans le triomphe, et dans l’extension de la
«victoire» jusqu’au triomphe final sur
Dieu. En cela il voit la liberté suprême du
soi, car il ne resterait plus rien qui fasse
interférence avec l’ego. Voilà son idée du
Ciel. Par conséquent l’union, qui est une
condition dans laquelle l’ego ne peut pas
interférer, doit être l’enfer.
7. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (7)
La relation particulière est un
mécanisme de l’ego, étrange et contre
nature, pour joindre l’enfer et le Ciel
et les rendre indistinguables. Et cette
tentative pour trouver un imaginaire
«meilleur» des deux mondes n’a fait
que mener aux fantasmes des deux, et
à l’incapacité de percevoir l’un ou
l’autre tel qu’il est. La relation
particulière est le triomphe de cette
confusion. C’est une sorte d’union
d’où l’union est exclue, et la base de la
tentative d’union repose sur
l’exclusion. Pourrait-il y avoir meilleur
exemple de la maxime de l’ego :
«Cherche mais ne trouve pas»?
8. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (8)
Le plus curieux est le concept du soi
que l’ego favorise dans la relation
particulière. Ce «soi» cherche la
relation pour se rendre complet. Or
quand il trouve la relation particulière
dans laquelle il pense pouvoir
accomplir cela, il se donne et tente de
«s’échanger» lui-même contre le soi
d’un autre. Cela n’est pas l’union, car il
n’y a ni augmentation ni extension.
Chaque partenaire essaie de sacrifier
le soi qu’il ne veut pas pour un autre
soi qu’il pense qu’il préférerait. Et il se
sent coupable du «péché» d’avoir pris,
sans rien donner en retour qui ait de
la valeur. Quelle valeur peut-il
accorder à un soi qu’il voudrait donner
pour en obtenir un « meilleur » ?
9. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (9)
Le soi « meilleur » que cherche l’ego est
toujours un soi qui est plus particulier. Et
quiconque semble posséder un soi
particulier est «aimé» pour ce qui peut lui
être pris. Là où les deux partenaires voient
ce soi particulier en l’autre, l’ego voit «une
union bénie du Ciel». Car ni l’un ni l’autre
ne reconnaîtra qu’il a demandé l’enfer,
donc ils n’interféreront pas avec l’illusion
de Ciel que l’ego leur a offerte pour
interférer avec le Ciel. Or si toutes les
illusions sont des illusions de peur, et elles
ne peuvent être rien d’autre, l’illusion du
Ciel n’est rien de plus qu’une forme plus «
attrayante » de peur, où la culpabilité est
enfouie profondément et ressort sous
forme d’«amour».
10. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (10)
L’attrait de l’enfer réside uniquement dans
la terrible attraction de la culpabilité, que
l’ego présente à ceux qui placent leur foi
dans la petitesse. La conviction de
petitesse réside dans chaque relation
particulière, car seuls ceux qui ont été
privés de quelque chose pourraient
estimer la particularité. L’exigence de
particularité, et la perception du don de
particularité comme un acte d’amour,
rendent l’amour plein de haine. Le but réel
de la relation particulière, en stricte
conformité avec les buts de l’ego, est de
détruire la réalité et de lui substituer
l’illusion. Car l’ego est lui-même une
illusion, et seules des illusions peuvent
être les témoins de sa «réalité».
11. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (11)
Si tu percevais la relation particulière
comme un triomphe sur Dieu, en voudrais-
tu? Ne pensons pas à sa nature apeurante,
ni à la culpabilité qu’elle doit entraîner, ni
encore à la tristesse et à la solitude. Car ce
ne sont là que des attributs de toute la
religion de séparation, et du contexte total
dans lequel on pense qu’elle se produit. Le
thème central de sa litanie sacrificielle est
que Dieu doit mourir pour que tu puisses
vivre. Et c’est ce thème qui est mis en
scène dans la relation particulière. Par la
mort de ton soi, tu penses pouvoir
attaquer un autre soi, et l’arracher à l’autre
pour remplacer le soi que tu méprises. Et
tu le méprises parce que tu ne penses pas
qu’il t’offre la particularité que tu exiges.
Ainsi, le haïssant, tu l’as fait petit et
indigne, parce que tu en as peur.
12. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (12)
Comment peux-tu accorder un pouvoir
illimité à ce que tu penses avoir attaqué?
La vérité est devenue pour toi si effrayante
que tu n’oserais pas la regarder à moins
qu’elle ne soit faible, petite et indigne de
valeur. Tu penses qu’il est plus sûr de doter
le petit soi que tu as fait d’un pouvoir que
tu as arraché à la vérité, triomphant d’elle
et la laissant impuissante. Vois avec quelle
exactitude ce rituel est mis en scène dans
la relation particulière. Un autel est érigé
entre deux personnes séparées, sur lequel
chacune essaie de tuer son propre soi et
d’élever sur son corps un autre soi qui
tirera son pouvoir de sa mort. Ce rituel est
mis en scène encore et encore. Il n’est
jamais complété et ne sera jamais
complété. Le rituel du complètement ne
peut pas compléter, car la vie ne naît pas
de la mort, ni le Ciel de l’enfer.
13. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (13) 1/2
Chaque fois qu’une forme quelconque
de relation particulière te tente de
chercher l’amour dans un rituel,
souviens-toi que l’amour est contenu,
et non forme d’aucune sorte. La
relation particulière est un rituel de la
forme, qui vise à élever la forme pour
qu’elle prenne la place de Dieu aux
dépens du contenu. Il n’y a pas de
signification dans la forme et il n’y en
aura jamais. La relation particulière
doit être reconnue pour ce qu’elle est:
un rituel insensé dans lequel la force
est extraite de la mort de Dieu, puis
investie dans Son assassin comme
signe que la forme a triomphé du
contenu, et que l’amour a perdu sa
signification.
14. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (14) 2/2
Voudrais-tu que cela soit possible,
même en dehors du fait que c’est
une évidente impossibilité? Si
c’était possible, tu te serais rendu
toi-même impuissant. Dieu n’est
pas en colère. Simplement, Il ne
pouvait pas permettre que cela se
produise. Tu ne peux pas changer
Son Esprit. Aucun des rituels que tu
as montés pour t’y délecter de la
danse macabre ne peut porter la
mort à l‘éternel. Pas plus que ce
que tu as choisi comme substitut à
l’Entièreté de Dieu ne peut avoir sur
lui la moindre influence.
15. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (15)
Ne vois rien de plus dans la relation
particulière qu’une tentative in-
signifiante pour élever d’autres
dieux devant Lui et pour obscurcir
en les adorant leur petitesse et Sa
grandeur. Au nom de ta
complétude, tu ne veux pas cela.
Car chaque idole que tu élèves pour
la placer devant Lui se tient devant
toi, à la place de ce que tu es.
16. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (16)
Le salut réside dans le simple fait que
les illusions ne sont pas apeurantes
parce qu’elles ne sont pas vraies. Elles
ne paraissent apeurantes que dans la
mesure où tu manques de les
reconnaître pour ce qu’elles sont; et tu
manqueras de le faire dans la mesure
où tu veux qu’elles soient vraies. Dans
la même mesure, tu nies la vérité, et
ainsi tu manques de faire le simple
choix entre vérité et illusion; entre
Dieu et fantasme. Souviens-toi de
cela, et tu n’auras pas de difficulté à
percevoir la décision exactement telle
qu’elle est, sans rien de plus.
17. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (17)
Le cœur de l’illusion de séparation
consiste simplement dans le fantasme
de destruction de la signification de
l’amour. Et à moins que la signification
de l’amour ne te soit rendue, tu ne
peux pas te connaître toi-même, toi
qui partages sa signification. La
séparation n’est que la décision de ne
pas te connaître toi-même. Ce
système de pensée tout entier est une
expérience d’apprentissage
soigneusement élaborée, destinée à
t’amener loin de la vérité et jusque
dans le fantasme. Or pour chaque
apprentissage qui te blesserait, Dieu
t’offre la correction et l’évasion
complète hors de toutes ses
conséquences.
18. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (18)
La décision d’écouter ou non ce
cours et de le suivre ou non, n’est
que le choix entre la vérité et
l’illusion. Car ici est la vérité,
séparée de l’illusion et pas du tout
confondue avec elle. Comme ce
choix devient simple lorsqu’il est
perçu seulement comme étant ce
qu’il est. Car seuls les fantasmes
rendent la confusion possible dans
le choix, et ils sont totalement
irréels.
19. Chapitre16
LE PARDON DES
ILLUSIONS
V. Le choix de la
complétude (19)
Cette année est donc le temps de
prendre la décision la plus facile à
laquelle tu aies jamais été
confronté, qui est aussi la seule. Tu
traverseras le pont et entreras dans
la réalité simplement parce que tu
reconnaîtras que Dieu est de l’autre
côté et que rien du tout n’est ici. Il
est impossible de ne pas prendre la
décision naturelle quand cela est
compris.