Le commandement militaire algérien a eu l’aval du président et commandant suprême des forces armées Abdelaziz Bouteflika pour une opération militaire conjointe de grande envergure au niveau des frontières tuniso-algériennes, avec la participation de 8.000 soldats algériens et 6.000 tunisiens, selon une source sécuritaire citée par le quotidien algérien arabophone El Khabar dans son édition du dimanche 20 juillet 2014.

Les chefs des armées tunisienne et algérienne se sont mis d’accord pour mener des opérations militaires simultanées dans les zones frontalières tout en appliquant 7 points d’un plan sécuritaire à long terme pour éliminer les groupes terroristes se trouvant aux frontières.

Le président algérien Bouteflika aurait approuvé un accord conclu entre les militaires tunisiens et algériens en juin dernier. Cet accord comprend 7 points pour limiter l’activité des groupes salafistes jihadistes jusqu’à son éradication totale dans son nouveau repère situé aux frontières tuniso-algériennes et notamment à Jebel Chaâmbi et ses environs.
La source a précisé que ce plan sécuritaire comporte des mesures préventives pour sévir contre les groupes salafistes jihadistes aux frontières, et d'autres relatives aux activités de renseignement et de collecte de données, notamment via l’écoute téléphonique des conversations des terroristes.

Par ailleurs, il y aura, également, un renforcement des points de contrôle terrestre perchés sur les hauteurs qui partagent rapidement les informations entre elles et avec le commandement outre une surveillance aérienne des frontières.

Il a été, également, décidé de poursuivre activement les enquêtes sur les réseaux de terroristes en Tunisie et à l’est de l’Algérie. L’accord stipule aussi la privation de ces groupes des soutiens financiers et des moyens de survie, notamment via la création en Tunisie d’une cellule sécuritaire qui empêche la récolte de moyens financiers pour les groupes salafistes ainsi que d’autres cellules qui surveillent l’entrée de fonds et de jihadistes venant de la Libye vers la Tunisie. Pour sa part, l’Algérie renforcera les contrôles sur le mouvement des fonds et sur les opérations de contrebande, pour empêcher le financement du terrorisme. Ainsi, et dans ce contexte, il a été décidé le renforcement des contrôles sur les voies terrestres montagneuses aux alentours de Chaâmbi.
Dans ce plan, il a été décidé de faire des opérations militaires ponctuelles et de grande envergure dans 5 régions tunisiennes et sur les frontières avec l’Algérie. Des cibles bien précises ont été choisies.