Natacha Polony : «On souhaite à Macron de réussir, mais quoi ?»
CHRONIQUE - Si la réussite de ce nouveau pouvoir consiste à nettoyer les restes de cette civilisation pour adapter la France à la globalisation, les chiffres mirobolants ne compenseront pas la disparition d'un idéal français.
Le monde médiatique est en émoi. Cette première semaine de présidence Macron fut indéniablement un condensé d'art de la guerre et de sagesse romaine. Si le renouvellement n'est pas ébouriffant, les figures politiques du nouveau gouvernement privent ses adversaires de tout argument critique. Quant à ces figures venues de tous les horizons, Françoise Nyssen, Nicolas Hulot, Jacques Mézard ou Jean-Michel Blanquer, elles s'imposent par leur compétence, ce qui reste le meilleur des viatiques. Reste la question des options contradictoires, des arbitrages à venir, dont on devine qu'ils pourraient facilement vider de leur substance ces nominations audacieuses. L'essentiel, cependant, n'est pas là.
Quiconque aujourd'hui nourrit un semblant d'amour pour son pays, pour ses compatriotes, pour ses enfants, ne peut souhaiter que la déception, le ressentiment, la colère président aux prochaines élections. Et pas seulement parce qu'il est désormais proscrit d'être pessimiste, sous peine de rejoindre les…
Berannitta
le
La France de toujours.