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SOMME Les sites de mémoire et leurs paysages, un patrimoine mondial

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Comment valoriser le lien incontournable entre le territoire et la Grande Guerre ? Cette grande question a fait l’objet d’une réunion dans la salle des délibérations de l’hôtel de ville de Villers-Bretonneux autour du projet de classement des deux mémoriaux australiens de Villers-Bretonneux et Le Hamel.

Christian Manable, président du conseil général avait initié cette demande de classement début 2012 auprès du préfet. Aux côtés du sous-Préfet de Péronne, devant les élus des diverses collectivités locales concernées.

On trouvait également la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Picardie et de Somme tourisme.

L’élu a montré la cohérence de cette demande avec les cérémonies marquant le centenaire de la Grande Guerre et avec le grand projet « Vallée de Somme ».

Les arguments sont là : les abords du mémorial national australien ont été réaménagés grâce à un partenariat entre le Département et le gouvernement australien. Il y a eu une restructuration du musée franco-australien de Villers-Bretonneux.

Le projet de construction du centre d’interprétation John Monash a été annoncé avec une fréquentation prévue de 90 000 visiteurs par an, hors Australiens.

L’extension du collège Jacques-Brel avec la création d’un pôle disciplinaire des langues et d’un centre de ressources pédagogiques permettra aussi d’améliorer l’accueil des groupes scolaires australiens et français.

3 500 hectares

D’un point de vue géographique le territoire proposé au classement couvre environ 3500 hectares répartis sur les communes de Blangy-Tronville, Cachy, Aubigny, Villers-Bretonneux, Fouilloy, Hamelet, Vaire-sous-Corbie, Le Hamel et Lamotte-Warfusée. Le mémorial de national australien de Villers-Bretonneux a été conçu pour offrir aux visiteurs un belvédère sur le paysage, cadré par l’alignement du cimetière et de ses deux pavillons.

La réunion de concertation a donc fait apparaître l’importance de préserver le cône de vue principal de toutes atteintes, de même sorte que le sont les vues sur le mémorial depuis les routes environnantes.

« Un paysage qui a peu évolué depuis l’inauguration du mémorial en 1938 mais qui demeure aujourd’hui à la merci de modifications malencontreuses vis-à-vis desquelles il serait important d’instaurer sans attendre des mesures d’instruction particulières comme cela fut fait à Thiepval dès 2004 » rappelait déjà Christian Manable en 2012 dans sa demande.

En cette période de commémoration du centenaire des événements de la Première Guerre mondiale, le classement de ce site constituerait, selon les différents acteurs en présence, un symbole fort de reconnaissance du caractère exceptionnel de ces lieux de mémoire.