Le retraité qui avait été blessé lors de l'intervention de la police antiémeute pendant la manifestation contre l'austérité le 3 avril dernier a déposé une plainte auprès du Service de police de Montréal (SPVM).
Malgré ses blessures et le fait qu'il sera contraint à marcher avec des béquilles pour le prochain mois, Robert Fransham n'entend pas arrêter de défendre ses convictions.
Après avoir été projeté au sol lors de la manifestation du 3 avril dernier, l'homme de 71 ans n'a pas pour autant perdu son désir de descendre dans la rue aux côtés des autres manifestants.
«J'ai des enfants et des petits-enfants, et ce qui s'en vient dans l'avenir, ça me concerne», raconte-t-il.
«Je ne suis pas contre le fait qu'il aille dans les manifestations pour donner sa voix, mais je ne voudrais pas que ça reproduise ce qui s'est produit», explique de son côté sa conjointe, Alanna.
Cet enseignant d'histoire à la retraite n'en était pas à sa première manifestation. Le 3 avril, il s'est joint à la foule d'étudiants et de familles venus manifester contre l'austérité.
Déclarée illégale dès le départ, la marche s'était déroulée de façon pacifique jusqu'à ce que des projectiles soient lancés à l'endroit des policiers. M. Fransham s'était alors retrouvé nez à nez avec l'antiémeute.
L'homme à l'état de santé précaire notamment à raison de problèmes au cœur a alors subi des blessures à la tête et à une jambe
Une enquête est toujours en cour après sa plainte auprès du SPVM. M. Fransham songe également à poursuivre le policier qu'il estime responsable de sa chute.