VIDEO. Dupont-Aignan dévoile les SMS de Serge Dassault lui demandant de renoncer

Le candidat Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan a profité de son invitation sur le plateau de France 2 pour mettre directement en cause le propriétaire du Figaro et soutien de François Fillon, Serge Dassault, qui lui a demandé par SMS de se retirer en faveur du candidat de la droite. 

 Nicolas Dupont-Aignan lit en direct les SMS de Serge Dassault qui lui demande de se retirer en faveur de François Fillon
 Nicolas Dupont-Aignan lit en direct les SMS de Serge Dassault qui lui demande de se retirer en faveur de François Fillon Capture Vidéo France Inter/ France 2

    C'est un coup de théâtre, devenu signature. Comme lors de ses derniers passages sur les plateaux de télévision à grande écoute, le candidat Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan s'est assuré un buzz jeudi soir en mettant directement en cause le propriétaire du Figaro, Serge Dassault, lors de son intervention dans l'émission 15 minutes pour convaincre sur France 2.

    Le député-maire de Yerres a assuré en direct que l'industriel et soutien de François Fillon lui avait demandé de se retirer de la présidentielle, en échange d'une levée de «censure» dans son journal. «J'ai parlé de pressions insupportables pour m'inciter à renoncer à ma candidature parce que je devrais renoncer à mes convictions (...). Est-ce que je peux vous lire ce que m'a envoyé un grand patron de presse français industriel au service d'un candidat ?», a-t-il lancé.

    Interrogé par l'AFP, M. Dupont-Aignan a indiqué que c'est Serge Dassault qu'il accuse d'être l'auteur de ces SMS. « Le boycott de mon journal n'est que la conséquence de ton attitude contre Fillon et ce n'est pas en restant dans ton coin que tu y arriveras mais en étant dans une équipe gouvernementale, a lu en direct sur son téléphone le député de l'Essonne. Il vaut mieux manger une soupe que du pain rassis.»

    Le candidat a poursuivi détaillant sa réponse : «J'ai répondu je suis scandalisé que tu assumes ce boycott, il a répondu ça n'arrivera plus quand tu soutiendras Fillon, j'ai répondu c'est de la censure, il a répondu si tu changes d'avis, il n'y aura plus de censure je vous le promets.».

    «J'en ai assez de cette démocratie d'opérette!», a tancé en guise de conclusion Nicolas Dupont-Aignan. La semaine dernière, le candidat avait déjà dénoncé avoir été approché par les équipes de François Fillon pour retirer sa candidature, et menace de publier des «SMS ahurissants» venant de proches du candidat Les Républicains.

    En réponse aux allégations du candidat, la société des journalistes du Figaro a publié un communiqué. «La rédaction n'a jamais cherché à écarter Monsieur Dupont-Aignan de nos colonnes. Ce que confirment les journalistes du service politique, tonne les journaliste. Ils ne se sont jamais plaints durant la campagne de consignes particulières et démentent formellement qu'instruction leur a été donnée de censurer ce candidat.» A l'appuie la société des journalistes du Figaro précise que Nicolas Dupont-Aignan a été cité 120 fois depuis le début du mois d'avril et a fait l'objet d'une quinzaine de papiers ou reportages lui étant entièrement consacrés.