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« Nous, députés de La République en marche, demandons une interdiction du glyphosate »

L’Union européenne doit se prononcer le 25 octobre sur l’interdiction de cet herbicide. Dans une tribune au « Monde », 54 députés de la majorité demandent son interdiction « le plus rapidement possible ».

Publié le 22 octobre 2017 à 06h41, modifié le 23 octobre 2017 à 12h22 Temps de Lecture 3 min.

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« Sortir du glyphosate, tout en accompagnant comme il se doit les agriculteurs dans cette transition, dans un calendrier court et réaliste, est un bon compromis » (Des agriculteurs manifestent contre l’interdiction du glyphosate et autres pesticides, à Paris, le 22 septembre).

Tribune. Nous, députés de La République en marche, demandons une interdiction de la commercialisation du glyphosate et de son utilisation le plus rapidement possible. Nous estimons que ce produit nocif, aujourd’hui largement utilisé, doit être abandonné.
La France votera contre le renouvellement de son utilisation pour dix ans et nous nous félicitons de la position responsable de notre pays.

A présent, nous demandons aux pays membres de l’UE, qui doivent se prononcer le 25 octobre, de soutenir cette orientation. Sortir du glyphosate, tout en accompagnant comme il se doit les agriculteurs dans cette transition, dans un calendrier court et réaliste, est un bon compromis. Lors du vote en 2016, la France avait voté contre. Nous attendons aujourd’hui une prise de conscience et de responsabilité forte de notre pays.

Pourquoi faut-il interdire la commercialisation ainsi que l’utilisation du glyphosate ?

En France, huit mille tonnes sont pulvérisées chaque année. Plusieurs études sérieuses et étayées, dès 2015, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’ont classé comme substance « cancérogène probable ». Il y a donc urgence.

Voter contre pour préserver notre santé : aujourd’hui, il est impossible de ne pas respirer ou ingérer du glyphosate. Il est partout dans notre alimentation sans même que nous le sachions. C’est une véritable question de santé publique. Par exemple, bien qu’interdite en France depuis les années 2000, la dessiccation serait pratiquée par certains : une semaine avant la récolte, l’usage serait de pulvériser sur certaines céréales et légumineuses le glyphosate et ses adjuvants.

Voter contre pour notre planète : ces substances n’affectent pas uniquement les mauvaises herbes contre lesquelles on les utilise. Le glyphosate perturbe la vie des sols sauvages, aquatiques, la biodiversité et met en péril tout notre écosystème.

Voter contre pour accompagner notre agriculture : parmi les défenseurs du glyphosate, l’argument qui revient en boucle est qu’il évite les passages mécaniques avant la mise en culture suivante. C’est effectivement le cas. Mais que voulons-nous vraiment ? Continuer dans un système totalement dépendant des produits chimiques et qui arrive à bout de souffle – un système qui rend les agriculteurs asservis à l’agro-industrie –, ou alors inventer une agriculture d’excellence, qui combine qualité nutritionnelle, respect de l’environnement et santé publique ? Au sommet de l’Etat, le choix du bon sens a déjà été fait.

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