Wauquiez installe une crèche de Noël géante, l'opposition s'étrangle
Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes a installé une crèche de 14m2 dans le hall d'entrée de l'hôtel de région. L'opposition dénonce "une énième provocation".
Et c'est reparti pour un tour ! Nouvelle polémique autour d'une crèche dans un lieu public dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il faut dire que son président, Laurent Wauquiez, n'y est pas allé de main morte : 14 mètres carrés de crèche, installée dans le hall d'entrée de l'hôtel de région. L'opposition hurle à la provocation et n'exclut pas une action en justice.
"Un caprice en même temps qu'une provocation à la laïcité de la loi de 1905", ont dénoncé les élus du Parti radical de gauche. "Une énième provocation de Laurent Wauquiez", regrette pour leur part les élus socialistes. "Une nouvelle fois, il (ndlr : Laurent Wauquiez) se met dans la situation de flatter l'électorat le plus conservateur et le plus réactionnaire, la droite de la droite, dénonce Jean-François Debat, président du groupe PS à la région, cité par Le Point. Cette crèche n'a rien à faire là, il n'y a aucune tradition qui justifie sa présence ici (...). Si Laurent Wauquiez veut valoriser les santonniers, il n'a qu'à faire une exposition de santons, mais pas une crèche".
Car selon le président LR du conseil régional, cette crèche ne pose aucun problème car elle s'inscrit dans le cadre laïc fixé par le Conseil d'État qui a tranché en novembre que "dans les bâtiments publics, sièges d'une collectivité publique ou d'un service public, une crèche de Noël ne peut pas être installée, sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif". Laurent Wauquiez a interprété à sa façon cet arrêté : "Le Conseil d'État a lui-même indiqué qu'on avait parfaitement la possibilité dès lors que c'était dans une dimension culturelle, ce qui est notre cas, dans une dimension historique, ce qui est notre cas, en plongeant dans les racines de notre région, ce qui est notre cas. Au nom de quoi est-ce qu'on va s'excuser de nos traditions?", s'est-il interrogé, faisant valoir une mise en "valeur du savoir-faire des artisans santonniers de la Drôme".
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