Pierre Moscovici s'est aussi fait offrir des costumes de luxe, selon "Le Canard enchaîné"

Pierre Moscovici confirme s'être fait offrir des costumes par un "vrai ami".
Pierre Moscovici confirme s'être fait offrir des costumes par un "vrai ami". © VLADIMIR SIMICEK / AFP
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avec Reuters , modifié à
Selon l'édition du "Canard enchaîné" à paraître mercredi, le commissaire européen s'est fait offrir des costumes de luxe par ami, chez le même tailleur parisien que François Fillon.

Le commissaire européen français Pierre Moscovici s'est fait offrir des costumes de luxe par un ami chez le tailleur parisien habillant François Fillon, selon Le Canard enchaîné à paraître mercredi, une affaire qui "n'embarrasse pas" l'intéressé. Selon l'hebdomadaire satirique, les faits sont antérieurs à 2012, à une époque où les parlementaires n'avaient pas à déclarer de tels dons aux autorités.

C'est chez ce même tailleur de luxe du 7ème arrondissement que l'avocat franco-libanais Robert Bourgi a récemment offert deux costumes à François Fillon, des faits qui ont conduit le Parquet national financier à accorder un réquisitoire supplétif contre X pour "trafic d'influence" dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs dont aurait bénéficié la famille du candidat de la droite et du centre à la présidentielle.

"Je ne suis pas du tout embarrassé". Interrogé au sujet de l'article du Canard enchaîné lors d'un point de presse avec Benoît Hamon à la Commission européenne, à Bruxelles, Pierre Moscovici a affirmé de ne pas être gêné par ces informations. "Ce n'est pas tout à fait le lieu pour parler de cette affaire, mais je ne suis pas du tout embarrassé par cela, dès lors que ce sont de vrais cadeaux par de vrais amis, dans un vrai cadre privé", a dit l'ancien ministre. À la question de savoir si ces dons étaient sans contrepartie, il a répondu : "Cela va de soi."

Dans Le Canard enchaîné, Pierre Moscovici confirme s'être fait offrir des costumes par un "vrai ami", négociant en vins fournisseur de l'Élysée et de Matignon. "En quarante ans d'amitié, leur nombre se compte sur les doigts d'une main. Et surtout, il n'y a pas de relation d'intérêt entre nous", se défend-il.