Parrainages : « c’est bon » pour Mélenchon

Le Conseil constitutionnel devrait valider très rapidement les 500 précieux formulaires permettant au candidat de la France insoumise d’être en lice à la présidentielle.

Pauline Graulle  • 9 mars 2017
Partager :
Parrainages : « c’est bon » pour Mélenchon
© photo : CITIZENSIDE / Julie Gazzoti / AFP

Le Conseil constitutionnel va dévoiler, demain, une nouvelle fournée de parrainages pour les candidats à la présidentielle. Selon l’entourage de Jean-Luc Mélenchon, plus de 500 ont aujourd’hui été envoyés à l’institution. La présence d’un bulletin au nom du candidat de la France insoumise dans les bureaux de vote, le 23 avril prochain, est donc assurée.

Si les 503 parrainages envoyés ne seront probablement pas tous arrivés dans la boîte aux lettres du Conseil constitutionnel d’ici demain, Jean-Luc Mélenchon, qui, à ce jour, compte 356 parrainages validés (voir ici), devrait donc rejoindre rapidement les cinq autres candidats officiellement en lice pour le premier tour : Benoît Hamon, François Fillon, Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan et Nathalie Arthaud.

89 communistes ont signé pour Jean-Luc Mélenchon

« 503 parrainages sont en cours d’instruction au Conseil constitutionnel ou dans le circuit postal, explique Gabriel Amard, responsable de la collecte des parrainages au sein de la France insoumise. Évidemment, seul le Conseil constitutionnel a le pouvoir d’officialiser cela, et il faut rester prudent : on ne sait jamais, un sac de La Poste peut prendre feu ou il peut y avoir des erreurs matérielles… Mais a priori, c’est bon. » D’autant qu’au total, 593 élus ont promis d’envoyer leur signature, ce qui laisse une bonne marge.

Manifestement, les communistes n’ont pas tous respecté les consignes de PCF qui a demandé à ses élus de faire traîner les signatures afin de faire monter la pression pour les délicates négociations pour les législatives (lire ici). Gabriel Amard a affirmé que 89 d’entre eux ont déjà signé pour Jean-Luc Mélenchon et que, _« de toute façon, [ce dernier] aurait les parrainages nécessaires sans les communistes ». Aujourd’hui, quatre élus communistes, Marie-George Buffet, Didier Mignot, Gilles Poux et Azzédine Taïbi ont en outre publié un communiqué pour expliquer qu’ils avaient déjà donné leur parrainage au candidat des Insoumis.

Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Avec la VIe République, les unionistes veulent maintenir ce qu’il reste de la Nupes
Gauche 29 mars 2024 abonné·es

Avec la VIe République, les unionistes veulent maintenir ce qu’il reste de la Nupes

Une petite bande de députés s’investissent sur le sujet de la démocratisation de notre régime politique. Une campagne parallèle ayant l’objectif de maintenir les canaux de communication entre partis et de poser la première pierre pour 2027.
Par Lucas Sarafian
Dans le Nord, l’écologiste Marie Toussaint tente de lier fin du monde et fin du mois
Politique 21 mars 2024 abonné·es

Dans le Nord, l’écologiste Marie Toussaint tente de lier fin du monde et fin du mois

La tête de liste des Écologistes pour les européennes est venue assister au procès en appel des victimes de la pollution de la fonderie de Metaleurop et a rencontré un agriculteur de la région. Marie Toussaint tente tant bien que mal d’imposer ses thèmes.
Par Lucas Sarafian
Coupes budgétaires : pourquoi Emmanuel Macron attise la colère sociale avant les européennes
Budget 19 mars 2024

Coupes budgétaires : pourquoi Emmanuel Macron attise la colère sociale avant les européennes

La volonté du président et de Bercy de réduire la dépense publique fait craindre à l’exécutif un regain de mobilisation sociale, dans la foulée de la grève de la fonction publique du 19 mars.
Par Nils Wilcke
À Villepinte, l’insoumise Manon Aubry veut « déjouer le duel entre les macronistes et l’extrême droite »
Reportage 17 mars 2024

À Villepinte, l’insoumise Manon Aubry veut « déjouer le duel entre les macronistes et l’extrême droite »

Pour le lancement de leur campagne européenne, les troupes insoumises construisent un pont entre l’échéance de 2024 et la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon, avant-dernier de cette liste, continue d’être ambigu sur ses ambitions.
Par Lucas Sarafian