Oxelaëre : un estaminet-cantine pour animer le village
Le conseil municipal a accepté l’achat de la maison en novembre 2016 pour un montant de 284 900 euros. « Il a fallu convaincre les conseillers », se souvient le maire. L’achat d’une habitation destinée à être transformée et louée pour une maison d’assistantes maternelles (MAM) deux ans plus tôt, les travaux de l’église et du cimetière engageaient les élus à la prudence. Mais les taux d’intérêt très bas les ont finalement décidés. L’objectif est de redymaniser le centre du village. « Nous n’avons plus de commerces depuis 22 ans », fait remarquer Stéphane Dieusaert.
Alors il a imaginé un estaminet d’une capacité d’une centaine de couverts avec une boutique de produits régionaux et de première nécessité, auquel il adjoint une salle de 36 m2 dédié aux 25 enfants qui fréquentent le restaurant scolaire les jours de classe.
Il fait coup double, il offre un nouveau service aux habitants et aux touristes qui traversent le village, mais il permet aussi aux enfants de manger des plats frais et préparés avec des produits locaux spécialement pour eux. « Bien manger fait aussi partie de l’éducation. Nous, maires, avons un rôle à jouer pour que les enfants apprennent à manger les bons produits », souligne l’élu.
Comme pour la MAM, la municipalité prend en charge les travaux avant d’établir un bail locatif. « Nous allons commencer la démolition nous-mêmes pour faire des économies », explique Stéphane Dieusaert, qui imagine déjà proposer le service de restauration le midi aux personnes âgées.
Quel budget pour ce projet ?
Les plans sont déjà dessinés. Le financement se précise. Les travaux sont aujourd’hui estimés à 300 000 euros. Oxelaëre a déjà obtenu deux subventions de l’État, dont une au titre de la dotation de soutien à l’investissement public local et une autre dans le cadre d’un appel à projet dans le cadre de la désertification des commerces en milieu rural. Cela représente 122 700 euros. Stéphane Dieusaert espère d’autres subventions pour mener à bien ce projet. « Le conseil est d’accord à condition que nous ayons des subventions », insiste le maire, qui a déjà pris contact avec l’association Yser Houck pour travailler sur l’image et l’identité des lieux. « Il faut que ce soit typique de la Flandre », conclut-il. Si tout se passe bien, l’ouverture pourrait se faire au plus tôt en septembre 2018 et au plus tard au printemps 2019.