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Un retour à l’emploi plus difficile pour les seniors

Sous-emploi, salaire moins importants, chômage de longue durée, les seniors se retrouvent globalement confrontés à une difficile réinsertion sur le marché de l’emploi.

Par Les Echos

Publié le 25 juil. 2017 à 18:08

Parmi les 3 millions de personnes qui étaient au chômage en 2016, une catégorie peine plus particulièrement à réintégrer le marché de l’emploi que les autres. Si seuls 6,9 % des 50-69 ans sont au chômage - une proportion loin des 24,6 % de chômeurs chez les jeunes actifs -, ils ne sont que 12,9 % à retrouver un emploi dans les trois mois, selon une étude de l’Insee parue ce mardi. En comparaison, les chômeurs de moins de 25 ans, et ceux ayant obtenu leur diplôme il y a moins d’un an, sont respectivement 25,8 % et 27,9 % à retrouver un emploi le trimestre suivant.

Après un épisode de chômage, les jeunes sont également plus nombreux à accéder à une catégorie socioprofessionnelle apportant un salaire supérieur à celui de leur dernier emploi : 32,1 % contre 21,6 % pour les ex-chômeurs de 25-49 ans. Les seniors y parviennent eux beaucoup plus rarement (15,7 %).

Les seniors plus touchés par le sous-emploi

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Si la proportion des ex-chômeurs en sous-emploi (personnes occupées en temps partiel souhaitant et étant disponibles pour travailler davantage) est élevée - 22,9% contre 6,5% chez les actifs -, elle l’est encore plus chez les 50-64 ans et chez les femmes, avec des taux atteignant 28 %. Une situation propre aux ex-chômeurs, selon les auteurs de l’étude : « Alors que pour l’ensemble des personnes occupant un emploi, le sous-emploi décroît avec l’âge, c’est l’inverse chez les ex-chômeurs. »

La population des seniors ayant connu un épisode de chômage est par ailleurs plus encline à vouloir changer de métier (30,7 %) que les autres catégories d’ex-chômeurs (25 %). Une situation qui s’explique selon les auteurs, par un fort sentiment d’insécurité de l’emploi : « Le risque de perdre leur emploi ou le souhait d’en trouver un plus stable, sont les raisons les plus fréquemment invoquées par les ex-chômeurs (59,8 %) alors qu’elles ne sont citées que par 22 % seulement de l’ensemble des actifs occupés qui souhaitent changer d’emploi. »

Le cas des licenciés économiques

 Les personnes ayant perdu leur emploi suite à un licenciement économique parviennent également difficilement à se réinsérer. Ils ne sont que 15,7 % à retrouver un emploi dans les trois mois, contre 24,6 % pour ceux qui connaissent un épisode de chômage à la fin de leur contrat CDD. Ils sont également plus nombreux à obtenir un emploi avec un salaire inférieur à celui qu’ils touchaient avant (37 %). Une proportion bien supérieure à la moyenne des chômeurs, autour de 26 %.

S. B.

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