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Santé : portrait de la France des oubliés

Le rapport 2017 sur l’état de santé de la population en France montre un état de santé « globalement bon », qui ne doit pas masquer de fortes différences sur les facteurs de risques en fonction du niveau social.

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Publié le 11 mai 2017 à 10h46, modifié le 11 mai 2017 à 10h46

Temps de Lecture 3 min.

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« La France des oubliés » a dominé l’élection présidentielle qui vient de s’achever, montrant l’écart entre les zones rurales ou industrielles et les zones urbaines. Dans le domaine de la santé, des disparités sociales significatives demeurent en matière de santé en France. C’est ce que montre un rapport 2017, rendu public jeudi 11 mai, intitulé « L’état de santé de la population en France », publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), coordonné pour la première fois avec l’agence Santé publique France. « Les inégalités de mortalité demeurent dans notre pays plus importantes que dans d’autres pays européens et se sont aggravées au cours des der­nières décennies », constatait, déjà, en 2009 le Haut Conseil de la santé publique.

L’état de santé des Français est certes « globalement bon » par rapport à nos voisins européens de richesse similaire, avec une espérance de vie élevée en 2015, de 85 ans pour les femmes et de 78,9 ans pour les hommes. Mais un homme diplômé et cadre vivra en moyenne plus longtemps qu’un homme sans diplômes et ouvrier. Ainsi l’espérance de vie d’un cadre à 35 ans est supérieure de 6,4 ans à celle d’un ouvrier sur la période 2009-2013, selon le rapport. L’écart est encore plus grand – 7,5 ans – selon le niveau de diplôme (supérieur ou aucun diplôme). La différence est toutefois plus faible chez les femmes selon la catégorie sociale. Mais ces écarts restent considérables. Et ils sont en « légère augmentation » ces dernières années.

« Les classes les plus favorisées économiquement et/ou les plus diplômées bénéficient d’un meilleur état de santé, d’une capacité d’appropriation des messages de prévention plus adéquate et d’un accès au système de santé, notamment de recours aux soins plus adapté », indique le rapport. Reflet des inégalités sociales, on vit plus longtemps en Ile-de-France ou dans la moitié sud de la France que dans les Hauts-de-France ou dans les départements et régions d’outre-mer (Drom), avec des écarts là encore importants : 6 ans entre l’Ile-de-France et Mayotte pour les hommes.

Déterminants sociaux

Activité physique, sommeil, alimentation, conditions de vie, de travail, offre de services en santé… de nombreux facteurs influent sur l’état de santé. Mais là aussi les déterminants sociaux jouent beaucoup. Sur les pathologies d’abord. Le lien entre cancer et pauvreté n’est pas nouveau. Une étude publiée en février dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire avait montré que près de 15 000 cas de cancer pourraient être évités en France « chaque année par l’amélioration des conditions de vie et la promotion de la santé des populations les plus défavorisées ». Le « gradient social de santé », qui mesure le rapport entre niveau social et état de santé, est aussi très marqué pour les maladies cardio-vasculaires, pulmonaires, le diabète...

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