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Jean-Marc Ayrault : « Je dis aux Russes d’arrêter de bombarder » en Syrie

Le ministre des affaires étrangères appelle Moscou à reprendre la « voie politique » dans le conflit entre Damas et les rebelles.

Propos recueillis par  et

Publié le 27 août 2016 à 10h34, modifié le 28 août 2016 à 07h40

Temps de Lecture 6 min.

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Après une attaque du régime syrien dans le quartierBab Al-Nairab d’Alep, le 25 août.

Alors que s’ouvre à Paris, lundi 29 août, la « semaine des ambassadeurs » – le rendez-vous annuel sur les grandes orientations de la diplomatie française –, le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, dénonce l’escalade du régime syrien et rappelle l’urgence d’une solution politique.

Les preuves sur l’emploi d’armes chimiques par le régime de Bachar Al-Assad changent-elles la donne en Syrie ?

Chacun est désormais face à ses responsabilités. Par deux fois au moins, le pouvoir en place à Damas a utilisé des armes chimiques contre sa propre population. Telles sont les conclusions d’un rapport du mécanisme d’enquête et d’attribution (JIM), cette instance créée par le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), en lien avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, et dont la crédibilité est incontestable.

Ses enquêteurs, à l’issue d’un long travail, ont démontré que le régime syrien avait violé les engagements qu’il a pris en 2013 lors de son adhésion à la Convention pour l’interdiction des armes chimiques et du démantèlement, sous contrôle international, de son arsenal. Ce rapport montre aussi que Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique, EI] a eu recours au moins une fois aux armes chimiques.

Le régime de Bachar Al-Assad syrien et l’EI rivalisent dans l’horreur. L’emploi de telles armes est non seulement illégal mais aussi insoutenable moralement, y compris pour ceux qui appuient Damas. Personne n’a intérêt à la banalisation de l’arme chimique.

Les Russes doivent clarifier leur position et en même temps saisir cette opportunité pour revenir vers une solution politique. Ce conflit n’a pas d’issue militaire, comme le reconnaît lui-même mon homologue [russe] Sergueï Lavrov. Le bilan de ces cinq ans de guerre, avec plus de 300 000 morts, est terrible.

Quelle peut être une « réponse à la hauteur de la gravité du crime commis », selon vos propres mots ?

Nous travaillons avec nos partenaires au Conseil de sécurité de l’ONU, notamment les Américains et les Britanniques, à une résolution condamnant ces attaques en s’appuyant sur le chapitre 7 [de la charte des Nations unies] – c’est-à-dire prévoyant des sanctions contre les auteurs de ces crimes et les responsables de cette abomination.

Il y a aussi la possibilité d’une saisine par le Conseil de sécurité de la Cour pénale internationale, une hypothèse sur laquelle nous avons déjà travaillé depuis un certain temps et qui vise l’ensemble des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Syrie, et pas seulement l’utilisation d’armes chimiques.

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